La gestion de la pandémie du Coronavirus par le gouvernement béninois a été décryptée par le collectif des syndicats du secteur de la santé. C’était à l’occasion d’une rencontre qui a eu lieu, vendredi 3 septembre 2021 à Cotonou. Au cours des travaux, les secrétaires généraux de ce collectif ont décrié l’absence de dialogue entre l’autorité de tutelle et les agents du secteur de la santé avant l’imposition de la vaccination obligatoire pour cette catégorie de travailleurs.

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À travers sa déclaration liminaire, Adolphe Houssou, porte-parole du collectif des syndicats du secteur de la santé estime que : «… le gouvernement n’a pas jugé utile de rassurer, de lever toutes les zones d’ombres, de s’engager à faire face sur au moins une décennie aux déconvenues que la vaccination pourrait engendrer avant de la rendre obligatoire pour certaines catégories d’acteurs ». En effet, l’article 66 de la loi 2020-37 du 3 février 2021 portant protection de la santé des personnes en République du Bénin a servi de boussole aux membres de l’exécutif pour la prise d’une telle décision. Mais les objectifs poursuivis ne rassurent pas les syndicalistes. « Il existe dans cette même loi l’article 7 qui stipule ‘’Tout patient a le droit d’accepter ou de refuser un acte médical ou l’application d’un traitement médical’’. De même que les articles 9 et 10 de cette même loi qui renforcent la liberté de choix du patient » a précisé Adolphe Houssou. Pour lui, en dehors de la vaccination, le gouvernement devrait prioriser aussi d’autres alternatives.

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« Malgré la recrudescence des cas graves, et des décès, le Bénin présente une situation moins alarmante si l’on fait une étude comparative avec la situation du paludisme, des accidents de la voie publique et les autres maux qui impactent négativement la vie avant de la présente pandémie. Dans ce contexte, l’appel à la vaccination, comme seule alternative pour freiner le mal doit se faire avec pédagogie et arguments scientifiques surtout que le Bénin dispose d’un protocole thérapeutique et d’un traitement présomptif ayant fait leurs preuves » a conclu le syndicaliste.

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