La restitution des œuvres d’art  pillées par la France au Bénin ne sera pas effective avant 2022. C’est la nouvelle annoncée, mercredi 22 septembre 2021 par des émissaires du président français, Emmanuel Macron au président du parlement béninois, Louis Vlavonou. Etant prévu pour se tenir avant la fin de l’année 2021, la date du rapatriement de ces œuvres d’art est désormais fixée pour février 2022. Ce glissement de calendrier n’a rien à voir avec un quelconque retard dans la réhabilitation des infrastructures prévues pour accueillir les 26 pièces, mise au point de la partie béninoise. Il est lié à la volonté du gouvernement du Bénin qui tient à organiser deux expositions à Paris avant le retour des objets volés. La première se tiendra du 26 au 31 octobre au Quai Branly où est organisée une semaine béninoise et la seconde exposition fin janvier au palais d’Iéna.

Un tel décalage n’est pas du goût Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou. Cette historienne de l’art a donné de la voix dans la matinée de ce lundi 27 septembre 2021 chez nos collègues de Rfi. « Ces objets, sont visibles en France depuis 129 ans. Il est temps qu’ils reviennent au Bénin et qu’ils soient vus par les personnes ici. C’est toute la démarche de la restitution. Dire qu’on va prêter encore ces articles à la France, c’est donné la crédibilité à toutes les personnes qui nous accusé de ne pas être capables d’accueillir ces objets. C’est insensé » a déclaré Marie-Cécile Zinsou qui dit qu’elle ne peut pas croire que cela soit une décision réelle. « Ce n’est pas cohérent de faire une exposition des œuvres au Quai Branly en octobre et de refaire une exposition dans un lieu totalement inadapté. Ce n’est pas un lieu d’exposition qui n’a pas de rapport avec le Bénin et surtout qui est à Paris » a conclu la présidente de la Fondation Zinsou.

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La restitution des biens culturels du Bénin par la France est un processus démarré par la demande officielle effectuée en juillet 2016 par le président béninois Patrice Talon au sujet de biens saisis au Bénin lors du sac effectué par les soldats français à Abomey en 1892. Initialement refusée par le gouvernement français sous la présidence de François Hollande, la demande est acceptée par celle d’Emmanuel Macron sous la forme d’une loi française mais limitée à 26 œuvres.

 

 

 

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