Toute l’équipe DBMEDIAS, vous souhaite BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2024
Dans une entrevue exclusive accordée à la rédaction de DBMEDIAS, le talentueux artiste béninois, Mêssè Aziza dévoile les secrets de sa musique enracinée dans la tradition et tournée vers l’innovation. Avec une passion contagieuse pour sa culture et un engagement à explorer de nouveaux horizons musicaux, Mêssè Aziza partage son parcours, ses inspirations et ses projets à venir, offrant un aperçu fascinant de l’intersection entre tradition et modernité dans le paysage musical béninois.
Entretien avec Mêssè Aziza, artiste musicien béninois
Journaliste : Bonjour Mêssè Aziza, merci d’avoir accepté cet entretien. Pour commencer, pourriez-vous vous présenter brièvement ?
Mêssè Aziza : Bonjour, je m’appelle GANYEHESSOU Épiphane, connu sous le nom de Mêssè Aziza, originaire d’Abomey.
Journaliste : Pouvez-vous nous parler de votre parcours musical ?
Mêssè Aziza : La musique, je l’ai commencée il y a très longtemps et je tire mon héritage musical de mon feu père qui fut aussi un chanteur de la musique traditionnelle tchingounmin que je faisais aussi. On m’invitait à des prestations un peu partout dans le pays. À la longue, j’ai modernisé un peu ma musique pour permettre à tout le monde de s’y retrouver, ce qui fait qu’aujourd’hui je fais de la variété.
Journaliste : Quels sont les principaux éléments que vous incorporez dans votre musique et quel lien entretenez-vous avec la divinité Thron Pkéto-Déka Alafia ?
Mêssè Aziza : Dans ma musique, j’essaie juste de m’inspirer des faits de la vie pour la composition de mes chansons, et je suis quelqu’un qui aime ma culture. Quel que soit mon parcours sur terre, je ne vais jamais boycotter nos valeurs endogènes. Pour mon nouveau clip qui circule maintenant, intitulé « Vodoun nou bou do », j’ai donné toute la valeur qu’il faut à nos divinités. Je n’ai pas de lien avec les divinités, je suis un homme de culture et je me suis juste inspiré des divinités pour attribuer à chaque élément ce qui correspond. La divinité Thron Kpéto Déka Alafia est une divinité puissante, surtout son côté de protection totale, et je sais que ses adeptes qui respectent ses recommandations sont protégés de manière efficace.
Journaliste : Quelles sont vos principales sources d’inspiration lors de la création de nouvelles compositions musicales ?
Mêssè Aziza : Comme je l’ai dit, je m’inspire des différents faits de la vie. Par exemple, ma chanson « Akouê » parle de l’importance de l’argent dans la vie quotidienne et le titre « Min man si » vient nous montrer les règles à suivre quand tu es dans la vie. Le respect avant tout, car le manque de respect a des conséquences fatales dans la vie d’un être. Tu as de l’argent et tu es respectueux, mais tu n’as pas une femme dans ta vie, là, c’est autres débats et la chanson « Sènan mi tché » vient nous montrer le bonheur de la vie à travers la femme.
Journaliste : Comment décririez-vous votre style musical et en quoi se distingue-t-il des autres artistes ?
Mêssè Aziza : Moi, mon style musical, j’essaie de le façonner pour qu’il ait un nouveau truc à entendre et d’ailleurs c’est ce qui va me permettre à la longue de me distinguer des autres. « Sènan mi tché » c’est le tchink mais pas le tchink de Tohon ni de Riss cool. Quand vous écoutez, vous remarquerez qu’il a un travail qui est fait.
Journaliste : Quels sont les défis que vous rencontrez en tant qu’artiste de la musique traditionnelle d’inspiration moderne au Bénin ?
Mêssè Aziza : Comme vous le savez, il y a beaucoup de choses qui se passent dans le monde artistique. Nous rencontrons des difficultés de gauche à droite mais pour moi, la musique est une passion et même si les difficultés ne cessent de venir par moments, je suis convaincu que c’est pour un temps, puisque tout être humain doit prendre par les braises de la vie donc j’essaye de les surpasser.
Journaliste : Comment votre musique contribue-t-elle à préserver et promouvoir la culture et les traditions béninoises ?
Mêssè Aziza : Dans mon tout nouveau clip, j’ai donné la valeur qu’il faut à la tradition à travers les quatre éléments : la terre, le feu, l’air et l’eau. J’ai attribué à chaque élément sa divinité avec des explications claires. J’invite tout le monde à savoir que nos divinités sont à vénérer et ne peuvent en aucun cas être comparées à Satan.
Journaliste : Avez-vous des collaborations musicales passées ou futures avec d’autres artistes, locaux ou internationaux ?
Mêssè Aziza : Les collaborations sont en cours avec nos artistes locaux et à force de travailler sans relâche, cela va me permettre d’aboutir à des collaborations avec des artistes internationaux.
Journaliste : Quel message souhaitez-vous transmettre à votre public à travers votre musique ?
Mêssè Aziza : Je tiens à remercier tous mes fans et je les incite toujours à me donner la force. De mon côté, je ferai de mon mieux pour leur faire sortir chaque fois de belles choses et j’invite tout le monde à s’abonner à ma page Facebook et TikTok (Mêssè Aziza) pour être toujours au courant de tout sur moi.
Journaliste : Quels sont vos projets futurs en tant qu’artiste ?
Mêssè Aziza : Je pense à mon album et des collaborations avec des artistes de l’extérieur.
Journaliste : Merci beaucoup Mêssè Aziza pour cette conversation enrichissante. Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans tous vos projets futurs et nous sommes impatients de voir ce que vous réserve l’avenir.
Mêssè Aziza : Merci à vous, c’était un plaisir de discuter de ma musique et de ma passion pour la culture béninoise.

Propos recueillis : Diane ATEKPO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *