Le Bénin à l’instar de la communauté internationale célèbre ce jeudi 16 septembre 2021 la journée mondiale de protection de la couche d’ozone. Comme en de pareilles occasions, le Ministère du cadre de vie et du développement durable a initié une série d’activités à l’occasion de cette 34 ème édition. À travers une interview accordée à DBMEDIAS, le Point focal national ozone lève un coin de voile sur ces différentes activités. Occasion pour Yvette Boko Gauthé,  d’expliquer les efforts fournis  par le Bénin en matière de protection de  cette fine pellicule que l’on retrouve dans l’atmosphère et qui protège la terre des rayons ultraviolets nocifs du soleil. Lisez plutôt.

 

DBMEDIAS : Quel est l’apport positif des différentes célébrations de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone ?

 

Yvette Boko Gauthé : L’apport positif des différentes célébrations, c’est que lors de ces journées, nous réunissons tous les acteurs de la chaîne de froid. Toutes les structures qui ont compétence de la mise en œuvre de la réglementation qui entoure le froid sont réunies et nous profitons de cette journée pour mener plus d’actions médiatiques pour la protection de la couche d’ozone à travers des sensibilisations à l’endroit de la population. Que ça soit les centres de formations techniques ou universitaires, les artisans frigoristes qui manipulent ces fluides frigorigènes, les importateurs qui font venir ces équipements et les autres structures membres du comité national ozone qui sont réunies dans un creuset au cours de cette journée pour mieux appréhender ce qui est fait au cours de l’année. On profite pour faire le point des acquis et voir la contribution de chaque structure avec des distinctions.

 

Parlez-nous des efforts fournis par le Bénin dans le cadre de l’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone

 

Dans le cadre de l’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone, le Bénin  ayant  ratifié la convention de Vienne et le Protocole de Montréal ainsi que ces différents amendements se doit de respecter toutes les grandes décisions prises au niveau international dans le cadre de l’élimination de ces substances. Ainsi, notre pays s’est inscrit dans tout le dispositif mis en place par les Nations Unies pour pouvoir éliminer les substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Il faut dire que nous avions respecté les calendriers d’élimination de certaines substances imposées par la communauté internationale et il faut préciser que le Bénin a déjà éliminé complètement et totalement, tous ce qui est chlorofluorocarbone (Cfc). Nous sommes actuellement en cours de totalement éliminer les hyrdrochlorofluorocarbonne mais à la date d’aujourd’hui, nous avons respecté tous les calendriers d’élimination des substances indiquées par la communauté internationale.

 

Quelle appréciation faite vous des efforts du Bénin dans le cadre de la protection de la couche d’ozone ?

 

L’effort fait par le Bénin me rassure étant donné que nous notons le respect des différents calendriers d’élimination. Je suis contente parce qu’au-delà du fait que le Bénin, en tant que pays en développement reçoit de financement du fonds multilatéral pour la mise en œuvre de ces activités, le gouvernement béninois accompagne aussi la mise en œuvre du protocole de Montréal à travers la mise à disposition des ressources complémentaires. Ce qui donne des effets positifs dans la mise en œuvre de ces différents calendriers d’élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone.

 

Quelles sont les manifestations entrant dans le cadre de l’édition 2021 de la journée internationale de la protection de la couche d’ozone au Bénin ?

 

Dans le cadre de cette 34ème édition de la journée internationale de la protection de la couche d’ozone, le Ministère du cadre de vie a prévu le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne d’acquisition des équipements de froids des structures étatiques et non étatiques sur les types d’équipements prônés par l’amendement de Kigali. Nous allons aussi renforcer la capacité des responsables du programme élargi de vaccination (PEV) sur comment conserver les vaccins de la fabrication jusqu’à l’injection aux patients sans altérer la qualité de ce vaccin. Les responsables du programme PEV des zones sanitaires seront sensibilisés. Il y aura la commémoration officielle qui va connaître la présentation d’une communication sur la contribution du protocole de Montréal à la réduction des pertes alimentaires. Nous allons aussi profiter de cette journée pour remettre des équipements d’identificateurs de fluides frigorigènes aux contrôleurs de commerce. Il sera aussi question de distinguer certains acteurs notamment certains chefs d’ateliers de froid ayant réussi brillamment leur certificat de qualification professionnelle édition spéciale de 2020.

 

A la suite de la célébration de l’édition 2021 de la journée internationale de la protection de la couche d’ozone, quel est votre agenda ? Aviez-vous d’autres activités à mener dans le court, moyen ou long terme ?

 

Nous avons d’autres agendas à la suite de cette célébration. Nous aurons dans les tout prochains jours la sensibilisation des consommateurs sur le contenu de l’amendement de Kigali. Il s’agit d’un amendement qui vient s’ajouter au Protocole de Montréal et qui prône les équipements de froid qui sont respectueux de la couche d’ozone et donc de l’environnement. Ces équipements n’utilisent pas les fluides frigorigènes, c’est-à-dire les substances qui appauvrissent la couche d’ozone et n’utilisent pas des substances qui réchauffent le climat. En effet l’amendement de Kigali prône un équipement qui vise trois objectifs. Le 1er, c’est que cet équipement ne contribue pas à la destruction de la couche d’ozone. 2ème objectif, cet équipement ne réchauffe pas le climat et 3ème objectif, cet équipement a une efficacité énergétique. Nous avons donc le gain pour la protection de la couche d’ozone, le gain pour le réchauffement climatique et le gain en énergie électrique

 

Votre mot de la fin pour conclure cet entretien

 

Le mot de la fin, c’est surtout à l’endroit de la population et des consommateurs d’équipement de froid que nous sommes. C’est de savoir quel type d’équipement choisi. Faire un bon choix d’équipement qui ne va pas nous faire débourser assez de ressources financières pour payer les factures d’électricité plus tard. Il faut savoir faire le choix en amont. A l’achat, on pense que l’appareil est coûteux mais ce coût qu’on croit perdre à l’achat d’équipement respectueux de l’environnement, nous gagnons plus en paiement de facture d’électricité. Donc savoir faire un bon choix d’équipement de froid qui utilisent les fluides frigorigènes qui sont conseillés aujourd’hui et qui n’ont pas d’impact sur la couche d’ozone, sur le réchauffement climatique et qui ont une efficacité énergétique avérée. A l’endroit des décideurs, je voudrais surtout m’adresser aux structures étatiques qui accompagnent le ministère du cadre de vie dans la mise en œuvre de ce protocole de Montréal. L’appel, c’est que chacun joue sa partition, qu’on puisse respecter réellement les textes qu’on a pris et qui réglementent l’importation, la commercialisation et la distribution des fluides frigorigène au Bénin.

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