L’ancien médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun a dévoilé quelques indices montrant l’utilité de cette institution qu’il a géré ces dernières années. C’était au cours d’un entretien accordé, dimanche 16 Mai 2021 à une chaîne de télévision de la place. Pour l’invité, le poste est non seulement utile mais aussi nécessaire.
Le rôle et l’utilité du médiateur de la République sont bien connus par la quasi-totalité des populations béninoises. C’est l’essentiel a retenir des déclarations du successeur de Albert Tévoédjrè à la tête l’institution. Pour ce dernier, nombreux sont les citoyens béninois qui ont fait recours à cette institution lorsqu’ils ont eu besoin d’elle. En témoigne les nombreuses plaintes reçues selon l’ex dirigeant de cette institution, Joseph Gnonlonfoun.
En faisant un petit bilan, l’invité de E-Télé a fait savoir qu’en 2013, deux cent quinze (215) plaintes ont été reçues et en 2014, deux cent trente-six ( 236) Béninois l’ont saisi. En 2015, ils sont 238 personnes ayant des difficultés avec l’administration à trouver satisfaction. En 2016, ce nombre a été porté à 316 avant d’atteindre 473 en 2017, puis 557 en 2018. Le nombre record a été enregistré en 2019. 792 personnes ont recouru au Médiateur de la République. Cette dynamique ascendante aurait pu continuer si en 2020 la pandémie du Covid-19 n’était pas intervenue. Pour cette année, 635 plaintes ont été formulées. Se basant sur ces » prouesses, l’ex Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun, a confié que c’est par ignorance ou mauvaise foi que certains ne voient pas son utilité. « Les populations sentent la nécessité de cette institution. Quand vous n’êtes pas en difficulté avec l’administration, vous avez le sentiment que tout va bien. Mais ceux qui en ont, savent que c’est nécessaire. On n’est pas amorphe. On est dynamique. On n’est pas dans le mouvement. On est en mouvement et on a le mouvement. Nous ne prenons pas partie pour X ou Y. Nous prenons partie pour la paix, l’exemplarité et la concorde nationale. Ce n’est pas un organe politique. C’est une autorité administrative indépendante. 9/10 des Béninois savent que c’est nécessaire » a expliqué Joseph Gnonlonfoun.
Aimé AKEKE