L’année 2024 continue de s’assombrir pour le monde des médias béninois. Ce jeudi 5 septembre 2024, le décès de deux journalistes est venu allonger la liste déjà longue des pertes dans la profession. Dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 septembre 2024, Jacques AGBOZO, journaliste en langue locale à Radio Planète, a succombé à une maladie. Quelques heures seulement après l’annonce de cette nouvelle, on apprend que Mohamed Lamine ASSAN DJODI, journaliste et animateur en langue fulfuldé à Gbassi-FM de Kalalé, dans la partie septentrionale du Bénin, est également décédé à son domicile dans le quartier Kalalé Peulh. Mohamed Lamine ASSAN DJODI était l’un des tout premiers à avoir rejoint la radio Gbassi-FM dès sa création. Ces deux décès portent désormais à une vingtaine le nombre de journalistes béninois décédés depuis le début de l’année 2024, laissant la communauté médiatique dans un état de choc et d’inquiétude.

Pourquoi tant de pertes ?

Les décès successifs de journalistes béninois cette année soulèvent de nombreuses questions sur les conditions de travail et la protection de ces professionnels. La liste des disparus est longue et douloureuse : François Xavier NOUMON d’E-Télé, Annick BALLEY de l’ORTB, Jérôme CARLOS de Radio CAPP FM, Omer SOUNOUVI, ancien directeur de l’ODEM, LAWSON Latevi Didier de Alléluia FM, pour ne citer qu’eux. Ce total de 20 morts en huit mois est alarmant.

Cette série noire est un signal d’alarme qui doit interpeller les autorités. Comment expliquer ces pertes successives ? Y a-t-il des facteurs communs liés aux conditions de travail des journalistes qui pourraient être améliorés ? Quels efforts sont faits pour garantir un meilleur accès aux soins et une meilleure protection sociale pour ces professionnels, souvent exposés aux risques dans l’exercice de leur métier ?

Un appel à l’action et à la solidarité

Il est impératif que les autorités béninoises portent leur attention sur ce secteur, qui constitue le quatrième pouvoir, afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des professionnels des médias. Il ne s’agit pas seulement d’une série de tragédies individuelles, mais d’un problème de société qui appelle à une réponse collective et concertée. Les organisations de presse, les associations de journalistes et la société civile doivent se mobiliser pour soutenir les familles endeuillées, enquêter sur les causes profondes de ces décès, et exiger des mesures concrètes pour prévenir de telles pertes à l’avenir. Il est crucial de rappeler qu’en cette période difficile, la solidarité entre journalistes et médias est plus que jamais nécessaire.


Diane ATEKPO

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