Les vacances seront conjuguées au passé dans les tout prochains jours en République du Bénin. Écoliers et élèves reprendront effectivement le chemin des classes dès le lundi 19 septembre 2022, conformément au programme préétabli par le Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire et celui de l’Enseignement Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle. Dans les ménages, le stress qui se traduit par angoisse et calcul en de pareilles occasions est devenu une routine.
Bénin/Éducation : L’essentiel à retenir des activités exécutées lors d’une pré-rentrée
De l’achat des fournitures à la réinscription ou à l’inscription, les réalités restent inchangées. La crise économique généralisée qui bat de plein fouet les populations béninoises, influence les préparatifs de la rentrée scolaire. C’est du moins ce qu’il sied de retenir des propos de quelques parents d’élèves qui se sont prononcés au micro de DBMEDIAS. « Les nouvelles ne se sont trop bonnes dans bien de ménages en cette veille de la rentrée scolaire. Les parents d’élèves sont confrontés à un séisme financier qui les empêche de faire face convenablement à leurs responsabilités en ce qui concerne l’organisation de la rentrée de leurs progénitures, » a laissé entendre Paulin A., un parent d’élèves, père de cinq enfants rencontré à Togoudo, commune d’Abomey-Calavi. Entre parents d’élèves, on échange beaucoup. Et laissez-moi vous dire, c’est un problème d’ordre général. Nous les parents, nous souffrons trop ces dernières années. » a-t-il déploré.
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À en croire un vulcanisateur, la trentaine, ayant requis l’anonymat, la situation est assez préoccupante. « … les activités ne marchent plus comme avant. Voilà la rentrée qui s’approche, et jusque-là, je n’ai même pas encore pu acheter un seul cahier pour mon garçon, alors qu’il va au CEP cette année. » a confié l’artisan, assis devant son atelier, la main droite collée à son menton. La question relative au manque de moyens financiers se pose véritablement. Le même constat lié à la morosité économique a été relevé par un autre parent d’élève aperçu par notre équipe de reportage sur l’un point de vente de fournitures scolaires dans la commune d’Abomey-Calavi. « C’est difficile parce que les choses sont encore plus compliquées cette année. Depuis, c’est maintenant que j’ai pu trouver un peu de sous pour pouvoir acheter de fournitures pour mes enfants. » a confié Clément, père de quatre enfants.
Constat au niveau des points de vente de fournitures scolaires
Au niveau des stands de fournitures scolaires sillonnés par notre équipe, ce n’est pas encore la grande affluence. Les clients viennent au compte-gouttes, mais les commerçants, ne sont pas pour autant inquiets. Ces derniers sont convaincus que les clients viendront s’approvisionner aux derniers jours. « Quoi qu’on dise, certains parents font toujours l’effort d’acheter les fournitures à leurs enfants, même s’il faut avouer que, l’affluence a beaucoup chuté cette année » précise une commerçante de fournitures scolaires rencontrée non loin du bar Parana au quartier Tankpè, dans la commune d’Abomey-Calavi. « Pour le moment, les clients ne viennent pas comme on le souhaite. Mais au fil du temps, ils viendront. Les enfants doivent aller à l’école. Et les parents n’ont pas le choix. Sinon les enfants vont travailler avec quoi ? » a déclaré avec assurance l’un des vendeurs de Kits scolaires installés dans les encablures du quartier Zogbadjè.
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