Ça grogne dans le rang des enseignants aspirants depuis quelques jours au Bénin. Un mouvement d’humeur est initié par ces derniers pour dénoncer leur condition de travail et de vie. C’est donc dans ce cadre que la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Préinsérés du Bénin (FéNaCEPIB) a émis un communiqué en date du mercredi 24 novembre 2021.

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Le texte signé par les porte-parole de la FéNaCEPIB sonne comme un message de désespoir et de dénonciations des supplices dont sont victimes les aspirants depuis l’avènement du régime de la rupture. « Il y a un peu plus de cinq ans que dans le secteur de l’enseignement, le régime actuel a banni de son réseau lexical le terme ‘’Concours’’. Il y a trois ans, il l’a substitué par ‘’Aspiranat’’ qui, sémantiquement, ne veut absolument rien dire, mais correspond à tout ce qui peut ressembler à l’exploitation abusive, à l’esclavage, à la marginalisation, à la spoliation, au rapport de force exercé par les autorités en charge de l’éducation sur une bonne partie de la jeunesse de ce pays et à la clochardisation du métier d’enseignant » peut-on lire à travers ledit communiqué. La FéNaCEPIB estime que cette catégorie d’enseignant représentant la grande majorité du corps a accompli son devoir d’engagement ces cinq dernières années pour la construction de l’école béninoise, mais se trouve trahi. « Cinq ans de calvaire, cinq ans de maltraitance, cinq ans où les ex-vacataires, aujourd’hui aspirants, ont le sentiment que la République leur a tourné le dos ».

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Ils sont plusieurs enseignants aspirants qui pour une raison ou une autre n’ont pas encore touché leur salaire depuis la reprise des cours en septembre derniers alors qu’ils ont passé trois de galère. Une situation qui, comme un serpent de mer refait surface à chaque rentrée. «… on peaufine des stratégies afin de dépenser des milliards de francs pour recruter des agences de placement afin de louer à l’État des enseignants dont il s’est lui-même déjà assuré du bon profil et de la compétence à travers des tests qui valent plus que des concours. Or, ces milliards pouvaient servir à leur payer douze mois sur douze, à leur payer les primes de rentrée. À défaut, ces milliards pouvaient servir à l’insertion définitive des aspirants dans la fonction publique » dénonce la FéNaCEPIB qui par la même occasion exige le retour au quota horaire hebdomadaire normal, un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents, l’insertion définitive.

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À travers le communiqué, la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Préinsérés du Bénin (FéNaCEPIB), « met vertement en garde les autorités en charge de la gestion des Aspirants aux Métiers d’Enseignants ( AME) du Bénin contre les actes d’intimidation en vue de la non-satisfaction de ces points non négociables de revendication pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de la jeunesse enseignante ». La fédération, invite par la même occasion, tous les AME du Bénin à se tenir prêts pour une action de protestation.

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