Le torchon brûle depuis quelques jours entre la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) et l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Une guerre de leadership, pourrait-on dire et qui malheureusement s’est soldée, le mardi 14 décembre 2021, par une bagarre avec plusieurs blessés enregistrés dans les deux camps. La triste scène s’est déroulée à l’Université d’Abomey-Calavi. Après ces échauffourées, ces deux organisations syndicales estudiantines ont émis, chacun de son côté un communiqué. Celui signé par le président de l’Unseb donne à réfléchir d’autant plus que certains mots choisis laissent entrevoir probablement d’autres violences les jours à venir. D’où la nécessité pour les autorités administratives de l’Uac et celles judiciaires d’étouffer les velléités.
Bénin/Uac: Après les échauffourées entre étudiants, l’Unseb ne démord pas
« Nul ne peut se faire justice à soi-même » dit un adage populaire. En toute circonstance, « il faut savoir raison garder » afin d’éviter de se mettre en porte-à-faux avec la loi. Visiblement, le président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) ne fait pas sienne ces différentes citations. En témoigne la lettre belliqueuse qu’il a adressée à son homologue de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb). En bas de la note, Julien Affovoh, puisque c’est de lui qu’il s’agit a mentionné en Nota Bene que ladite lettre n’est point confidentielle. Elle a d’ailleurs été partagée sur les réseaux malgré que ampliation a été faite au rectorat de l’Uac, au ministère de l’Enseignement supérieur, aux décanats et directions d’école, organisation de droits de l’homme, commissariat Central d’Abomey Calavi, parquet du Tribunal de première instance d’Abomey Calavi. Venons-en à quelques mots et expressions utilisés par le responsable syndical. « Je voudrais par la présente formuler une mise en garde et surtout vous dire de discipliner vos troupes ». Avec ce morceau choisi, l’on a tendance à s’imaginer qu’il s’agit d’un général d’armée qui après avoir déclenché les hostilités s’adresse au camp ennemi. C’est vrai que ces propos peuvent ne pas être pris dans leur premier sens mais, des responsables étudiants qui font du syndicalisme doivent fondamentalement apprendre non seulement à négocier, mais aussi à communiquer. Encore que l’on parle de défense des intérêts des étudiants notamment la liberté.
Bénin/UAC: Une bagarre entre étudiants fait plusieurs blessés graves
« Pour votre gouverne, chaque organisation est libre, entièrement libre de se déployer pour consolider, élargir les franchises universitaires et défendre les droits inaliénables de l’étudiant » peut-on lire dans la note adressée par le président de l’Unseb à son homologue de la Fneb. Mais de quelle liberté parle-t-on lorsque, l’on est obligé d’en venir aux mains avec pour conséquence plusieurs blessés enregistrés lors des affrontements et dont certains se retrouvent encore à l’hôpital pour des soins. Il urge de rappeler aux responsables étudiants que l’université est un lieu de savoir et non un terrain d’affrontement et qu’il faille privilégier en toute circonstance le dialogue ou au pire des cas porter les dissensions devant les autorités ou juridictions compétentes. Pour chuter son message à l’endroit de son homologue de la Fneb, Julien Affovoh s’exprime en ces termes : « Vous serez responsables de vos dérives ». Une conclusion qui renseigne que la ‘’guerre’’ reste ouverte. Il revient aux autorités compétentes de prendre les décisions qui s’imposent afin de limiter les dégâts.
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