La Secrétaire exécutive de l’Institut National de la Femme (INF) lève un coin de voile sur les immenses chantiers qui seront exploré par cette entité les jours à venir. A travers une interview accordée au quotidien le Matinal dans sa parution du 3 septembre 2021, Huguette Bokpè Gnacadja dont la nomination a été prononcée en conseil des ministres le 1er septembre 2021, dit être consciente de l’immensité de la tâche à abattre en vue d’assurer une protection et un accompagnement dans les discriminations que subissent les femmes et les filles et dans les violences qui sont perpétrées à leur endroit. « Je ne doute pas de la présidente de l’Institut aux côtés de laquelle je vais travailler, je ne doute pas que nos compétences et nos volontés conjuguées ne parviendraient pas à trouver au sein des communautés les remèdes à ces situations » a-t-elle confié.

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L’avocate rassure que la lutte pour l’émancipation de la femme béninoise ne sera pas dirigée contre les hommes. « La marche vers cette transformation sociale, ce changement des mentalités ne se fera pas sans l’intégration des hommes dans la machine de l’accompagnement, de la prévention, de la mutation progressive de l’État dans lequel nous sommes aujourd’hui parce que les  filles d’aujourd’hui sont les femmes de demain. Et donc, ça se fera avec la société, avec toutes les personnes qui composent la société dans leur diversité et dans leur complémentarité » a poursuivi la secrétaire exécutive l’INF, qui pense qu’il est actuellement question d’aller à la recherche des agents de changement et les leviers qu’il faudra actionner au sein des communautés.

 

« Il y a toujours des femmes et des hommes qui sont au sein des sociétés, les bonnes personnes avec lesquelles on peut être connectées pour obtenir des transformations sociales. Ces personnes-là, je crois que nous devons apprendre à les rechercher, parce que ce sont elles qui peuvent porter le message des lois. Ce sont ces personnes qui peuvent nous aider à porter le message des lois dans un langage auquel s’identifient également les communautés dans nos contrées les plus reculées » a conclu Huguette Bokpè Gnacadja qui se réjouit du fait que des langues ont commencé par se délier par rapport aux questions de viol, maltraitance, harcèlement sexuel aussi bien en milieu scolaire qu’en milieu professionnel dont sont victimes les filles et les femmes.

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L’Institut national de la femme, dans sa nouvelle configuration a été créée lors du conseil des ministres du mercredi 21 juillet 2021. Il est rattaché à la présidence de la République du Bénin. Cet Institut, autrefois connu sous l’appellation de l’Institut national pour la promotion de la femme (INPF) est un organisme étatique qui s’occupera désormais de la promotion de la femme dans les domaines économique, politique, social, juridique et culturel tant dans la sphère publique que privée. Dans sa nouvelle configuration l’institut est doté de la personnalité juridique, de l’Indépendance financière et de prérogatives importantes devant lui permettre de venir en soutien aux femmes de façon plus déterminantes. Hormis la promotion de la femme à tous les plans, l’Institut pourra également ester en justice.

 

 

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