Le professeur en entomologie Thiery Alavo, fondateur du Centre Edward Platzer pour la lutte raisonnée contre les vecteurs du paludisme dénonce des mauvaises pratiques dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Bénin. À travers un texte publié sur les réseaux sociaux, l’homme remet en cause la réputation de deux de ses collègues universitaires. Selon les propos de Thiery Alavo, les deux mis en cause bénéficieraient des financements de la part du gouvernement béninois et de certains organismes internationaux sans pour autant exécuter à bon escient les projets dont ils ont la charge en matière de lutte contre le paludisme.    

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Des habitations villageoises exposées à des insecticides chimiques dangereux au nom de la lutte contre le paludisme au Bénin. L’alerte a été lancée depuis quelques jours sur les réseaux sociaux par le professeur Thiery Alavo. L’entomologiste accuse deux de ses collègues et agents du centre de recherche entomologique du ministère de la Santé à savoir Martin Akogbeto et Gil Padonou. Sans langue de bois, il fait savoir que « les poisons utilisés au nom de la lutte contre les vecteurs du paludisme, avaient été fabriqués pour être utilisés en agriculture ; mais ils ont été bannis à cause de deux problèmes majeurs, à savoir : dangerosité pour la santé humaine et environnementale, et la résistance des insectes ».

 

À en croire le lanceur d’alerte, ces produits chimiques sont connus pour leur toxicité pour la santé humaine et environnementale parce qu’ils causent des cancers et souillent les eaux ainsi que tous les éléments de l’écosystème. De plus, à force de les utiliser les moustiques développent une résistance. « La pulvérisation de ces produits dangereux dans les habitations villageoises n’est pas de nature à éliminer les vecteurs du paludisme ; ils ont plutôt des effets délétères très graves sur la santé des villageois qui sont contraints de dormir dans des chambres où les mûrs ont été badigeonnés de poisons dans une opération pompeusement appelée « pulvérisation intra-domiciliaire». Selon le fondateur du Centre Edward Platzer pour la lutte raisonnée contre les vecteurs du paludisme, l’objectif poursuivi par les chercheurs Martin Akogbeto et Gil Padonou est de « dépenser l’argent destiné à la lutte contre les vecteurs du paludisme pour leur propre bien, aussi longtemps que possible, peu importe si les villageois meurent à petits feux ».

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Description du mode opératoire

 

Le professeur en entomologie Thiery Alavo ne s’est pas contenté juste que de dénonciation, mais à décrire aussi le mode opératoire de ceux dont il qualifie les pratiques de peu orthodoxes. L’entomologiste apprend que les universitaires Martin Akogbeto et Gil Padonou choisissent un insecticide chimique dangereux et en font l’éloge afin d’obtenir de l’argent du Gouvernement Béninois et de l’Usaid sur trois ans. D’après le ‘’lanceur d’alerte’’, ces deux agents « ciblent les communes rurales, loin de Cotonou là même où les populations illettrées et naïves ne savent rien du danger que représentent ces poisons. Après avoir consommé le budget de la première année, ils publient un rapport ronflant mettant en exergue la réduction présumée des cas de paludisme du fait des fameuses pulvérisations à grande échelle de ce poison dans les habitations villageoises » confie Thierry Alavo.

 

Le fondateur du Centre Edward Platzer soutient qu’à  la fin de la deuxième année d’activité,  le même rapport est publié par les concernés qui  à la fin de la troisième année d’activité, changent  de  contenu et annoncent que le « poison » devient inefficace contre les vecteurs du paludisme, à cause du phénomène de résistance des insectes. À en croire l’universitaire, ce rapport  de la dernière année d’activité  permet à ces agents de proposer un nouveau produit dangereux et le cycle reprend pour une autre période de 3 ans. « Ils rassemblent leurs rapports ronflants dans un document qu’ils appellent thèse de doctorat et font soutenir les étudiants devant un jury carrément bidon, avec la complicité de l’école doctorale » a-t-il poursuivi. Face à une telle situation, le dénonciateur « prie le  Gouvernement béninois de bien vouloir s’intéresser aux activités du centre de recherche entomologique du ministère de la Santé, afin de mettre ces faussaires hors d’état de nuire ».

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