C’est aujourd’hui que s’est ouverte la troisième audience dans le procès de l’ex maire d’Abomey calavi à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.

 

Au cours de l’audience de ce matin, le juge en charge de l’affaire  a cherché à comprendre  les raisons qui ont  poussé les conseillers de la commune d’Abomey-Calavi à opter pour la  décision de justice relative au dédommagement de dame Kpohinto.

 

En effet, le chef d’arrondissement d’Abomey-Calavi centre,  Bernard Hounsou qui a aidé la supposée propriétaire dans sa démarche de dédommagement aurait suscité la décision du conseil communal contre des  parcelles.

 

Plusieurs conseillers dont Victor Adimi et l’ex adjoint au maire julien Honfo ont été donc appelés à la barre pour justifier l’acquisition des parcelles. Des débats l’on retient que le conseiller Victor Adimi a acquis des parcelles sans justificatifs. << Je menais des démarches parce qu’il fallait remplir des formalités à la mairie >> a répondu ce dernier. Quant à l’adjoint au maire Julien Honfo celui-ci a estimé avoir  payé 2 millions. Mais face  à la question de savoir comment  l’achat de la parcelle a été effectué, l’intéressé  n’a pas pu apporter lui non plus  des éléments pour  convaincre le juge. En effet, les sous ont été donnés sans aucune décharge établie. Selon l’un de  de ses  avocats  la convention de vente étant une décharge, l’acquéreur peut remettre les fonds et revenir plus tard pour le retrait de la convention. Mais le président des céans a estimé qu’en droit, rien ne prouve que l’intéressé est propriétaire. Ce n’est qu’après ces différentes déclarations que Désiré Hounmavo, ex chargé de mission de l’ancien maire Georges Bada a été à son tour appelé à la barre. Le ministère public représenté par Mario Mètonou a fait sortir l’une des dépositions de cet ancien chargé de mission  du maire. Dans ce document l’intéressé expliquait que l’ancien CA d’Abomey-Calavi centre, Bernard Hounsou lui a confié qu’il a vendu 15 parcelles avant le vote du conseil communal avec les sous qui ont permis d’intéresser les conseillers. Des propos qu’il a d’ailleurs niés aujourd’hui devant les membres de la cour. Mais avec l’insistance des avocats, il a finalement reconnu que les 15 parcelles ont été vendues  après le vote du conseil communal. Les débats se poursuivent. Pour l’heure, le Ca Bernard Hounsoun n’a pas encore dit sa part de vérité. Un peu avant 13 heures, l’ex maire Georges Bada appelé à la barre ne reconnait pas que des parcelles soient vendues et que les conseillers soient intéressés.

 

Rudolf SESSINOU