Suite au report des élections présidentielles au Sénégal, des voix s’élèvent pour demander le respect strict du calendrier électoral. Face aux réactions qui fusent de partout, le président sortant Macky Sall a profité d’une réunion du gouvernement tenue le jeudi 08 février 2024 pour défendre sa décision qualifiée de « coup d’État institutionnel ». Dans ses propos, il estime que la prolongation de son mandat serait faite en toute conscience et ceci pour la cohésion nationale. « J’ai agi en toute responsabilité, c’est un devoir moral », a déclaré le chef de l’État sénégalais. Selon la presse locale, Macky Sall affirme qu’il est « insensé » de penser que cette décision viserait à se maintenir au pouvoir alors qu’il avait renoncé à un troisième mandat. « Moi, qui ai renoncé à un autre mandat, alors que j’y avais droit, comment peut-on penser lier mon acte à une volonté de rester au pouvoir pour encore trois ou dix mois ? », a-t-il ajouté. Selon lui, il serait coupable si l’élection avait lieu dans un contexte où l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel ne s’entendent pas sur la vérification des parrainages. « C’est comme si l’on demandait à un chef de famille de quitter la maison alors que ses enfants s’entredéchirent », a précisé le président de la République. À noter que le dialogue se poursuit avec les acteurs politiques du pays et malgré les pressions de la communauté internationale, la date de la présidentielle est fixée au 15 décembre 2024.
Blevert AKAKPO