« … Moi-même Président de la République. Même le Président de la République ne peut pas me demander des explications puisque mes yeux ne sont pas bons à voir… » Ainsi parlait, Vicentia Tadagbé Tchranvoukinni avec certitude dans un audio dont l’extrait fait le chou gras des réseaux sociaux depuis ce lundi 13 septembre 2021. Répondant à l’un de ses ex prêtes qui a rompu les amarres avec sa religion et qui implorait l’indulgence du Chef de l’État à voir clair dans les manœuvres de ‘’la très Sainte Église de Jésus-Christ’’ de Banamè, Parfaite appelée ‘’ Daagbo’’ n’est pas passé par quatre chemins pour désavouer publiquement le Président de la République, qu’elle a d’ailleurs qualifié de personne soumise à ses ordres. Daagbo est allé loin en menaçant de mort tous ceux qui se retrouveraient sur son chemin.

Ces propos de ‘’dieue’’de Banamè qui en réalité est la énième envolée lyrique à l’endroit du Chef de l’État remet sur tapis la désacralisation de l’institution ‘’Président de la République’’ qu’incarne Patrice Talon. L’assurance et l’arrogance des propos de dame Parfaite fait couler beaucoup d’encre et de salive sur les réseaux sociaux à telle enseigne que le commun des Béninois se demande jusqu’où irait ‘’Daagbo’’ avant d’être stopper dans ses élans. Jusqu’à preuve du contraire le Bénin est une République laïque et force devrait rester à la loi. Bafouer l’autorité de l’État, désacraliser l’institution ‘’Président de la République’’, faire l’apologie du crime sont autant de fautes punies par la loi.

 

La loi étant la même pour tous, l’on ne peut pas se cacher derrière un pouvoir mystique pour infantiliser les institutions de la République. Il y a donc lieu de sévir face aux libertés de plus en plus grandes que se donne la prophétesse qui n’est pas à son premier affront vis-à-vis du Chef de l’État. Qu’il vous souvienne,  la fondatrice de l’église de Banamè avait affirmé à travers un audio être à l’origine de la rencontre entre le président Patrice Talon et le pape le 18 mai 2018. « Patrice Talon n’a pas été invité. Il est allé de son propre chef, mais c’est quelqu’un qui l’a envoyé. Il était en mission » a expliqué Daagbo. Lors de leur entretien en tête-à-tête, le pape François et Patrice Talon avaient évoqué le sujet de ‘’l’Église catholique de Banamè’’. Alimentées par elle-même, ces rumeurs auraient provoqué la colère du Chef de l’État selon un article publié sur le site du journal Jeune Afrique, jeudi 21 juin 2018.

Retour sur les faits ayant conduit au dernier message audio

L’ex-prêtre  Jean-Claude Assogba qui a démissionné de son poste à l’église de Banamè a soulevé des inquiétudes. Outre les rituels dénoncés dans sa lettre ouverte, adressée au Chef de l’État, il a indiqué que parmi les grandes inquiétudes, existe une qui concerne directement Patrice Talon. « Daagbo, et le Saint Père nous chantent à nos séances de retrouvailles que tant que vous êtes au pouvoir, nos conversations téléphoniques sont sur écoute et que votre gouvernement les leur fournit. Ils nous l’ont démontré un jour quand un prélat et un laïc ont mal parlé d’eux. Ils nous ont dit que personne ne sait comment ils ont eu cette conversation pour confondre les deux mis en cause. Publiquement, ils ont lâché que c’est leur relation avec vous (Patrice Talon) qui a généré cela » a-t-il expliqué en précisant que dès lors, la méfiance et l’espionnage se sont installés dans ladite « église ».

 

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Comme pour chuter plus de 7 pages de dénonciations de ce qu’il appelle les « Dérives » de ladite Église, le sieur Jean-Claude Assogba, enseignant d’anglais et surveillant Général au CEG 3 d’Abomey et ex-prêtre de ‘’la très Sainte Eglise de Jésus-Christ’’, mission de Banamè appelle le Président de la République, Patrice Talon au secours. À l’en croire, il serait menacé de mort. « Je n’aurais pas fini sans vous dire que ma vie est gravement menacée, car des mensonges et autres machinations se multiplient contre ma personne actuellement. Tout se trame aujourd’hui pour me faire haïr de tous les Daagbovi. Je suis activement recherché par la hiérarchie de cette Mission », a-t-il alerté. C’est pourquoi, il prend le Président Patrice Talon et toute l’opinion publique nationale et internationale à témoin au cas où quelque chose arriverait, à lui, ou à sa famille. « Au cas où ce document ne vous parviendrait pas avant ma mort, sachez, Monsieur le Président que j’ai joué ma partition, et qu’à l’instar de Saint Paul Apôtre, j’ai fait le bon combat, celui d’avertir les fidèles Daagbovi et tous ceux qui aspireraient à devenir Daagbovi du danger qui les guettent ou dans lequel ils sont déjà. », a-t-il conclu.

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À noter que Parfaite de Banamè, par moment ne cache pas qu’elle adoube le Chef de l’État Patrice Talon. Et pour preuve, lors de la campagne de l’élection présidentielle de 2021, elle a souhaité à travers un audio que le président de la République fasse au-delà de deux mandats. Pour Parfaite la préoccupation n’était plus de voir Patrice Talon brigué un second mandat. Car, cela est déjà un acquis pour elle. « Nous ne parlons pas de 10 ans la préoccupation actuelle est toute autre. Notre objectif maintenant est de trouver toutes les solutions pour qu’il fasse au-delà de 10 ans au pouvoir » a-t-elle précisée.

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