« La transaction sexuelle : Un délit à proscrire ou un métier à recadrer ? » Ainsi est intitulée la thématique autour de laquelle des réflexions ont été menées, samedi 13 novembre 2021 sur radio Sêdohoun au cours de l’émission »au cœur du débat. Parmi les invités, on note la présence d’Angela Kpeidja. La journaliste et auteur de l’ouvrage  »Bris de silence » en a profité pour démontrer que la traque actuellement menée par le préfet à l’endroit des travailleuses du sexe  n’est pas la meilleure des solutions. 

 

Angela Kpeidja est foncièrement contre la traque des travailleuses du sexe à Cotonou. À en croire cette invitée de l’émission « Au cœur du débat », il serait mieux d’encadrer  cette activité  afin de régler la question de vulnérabilité de celles qui la pratiquent du point de vue sanitaire et aussi leur vulnérabilité vis-à-vis de  la société. En effet, selon l’auteure du livre Bris de silence, les prostituées sont  marginalisées. Angela Kpeidja trouve même que le terme prostitué employé pour désigner ces femmes qui s’adonnent à ce plus vieux métier au monde est « dévalorisant ». « En matière de droit de l’homme, je pense qu’il faut changer de terminologie » a suggéré la Présidente de l’Organisation  Non Gouvernementale « N’aies pas peur ».

 

Selon la journaliste, plusieurs personnes associent la prostitution à des valeurs immorales,  à des femmes qui n’ont aucune moralité.  Plus loin, Angela Kpeidja pense que « La prostitution participe du tourisme ». Elle a fait savoir que lorsque les touristes viennent en mission au Bénin, sans leurs femmes, ils réclament ces filles de joie pour satisfaire leur libido. A l’en croire, parallèlement à ces touristes, il y a également des autorités béninoises qui une fois en mission peut -être au nord du Bénin sans leurs femmes et sans leurs maitresses,  sollicitent les services de travailleuses du sexe pour satisfaire leurs envies. Des déclarations de l’invitée, l’on retient que les hommes ont tendance à ne pouvoir  rester une semaine  ou plusieurs jours  sans activité sexuelle d’où l’utilité des travailleuses du sexe.

 

Quid des raisons qui conduisent des femmes dans la prostitution ? 

« Il y a des situations qui vous contraignent parfois à aller vous prostituer » C’est ce que pense Angela Kpeidja qui déclare que la misère et la solitude sont les deux raisons qui poussent plusieurs femmes dans les griffes de la prostitution.  Des femmes dans  ce métier n’ont souvent pas le choix. « Je vous jure, elles sont bastonnées par des clients, elles sont blessées. » confie Angela Kpeidja. « Si une prostituée  tombe  sur une autorité qui  lui donne 200. 000 f par exemple à un seul  coup, ça  attirera cette femme  aussi. Elle se dira si c’est comme ça, c’est de l’argent facile et va continuer à se livrer pour en recevoir davantage »

 

One thought on “Les arguments d’Angela Kpeidja en soutien aux travailleuses du sexe”
  1. Bonjour cher tous
    Je manque de mots mais je m’en voudrais de ne pas laisser cette phrase: la femme est un trésor en or qui ne finira pas de briller; une chose est de dire valeur de la femme et l’autre est de penser à sa socialisation. Merci

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