La dissolution de l’Assemblée Nationale après la tentative de coup d’État en Guinée-Bissau les 30 novembre et 1er décembre 2023 ne trouve pas de faveur parmi les députés. Les députés membres de la majorité ont insisté pour poursuivre leurs activités malgré l’interdiction d’accès aux locaux. Le mercredi 13 décembre 2023, les députés membres de la coalition Pai-Terra Ranka ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par la police. En effet, ces élus du peuple jugent inacceptable le décret portant dissolution du parlement. « Même si l’Assemblée était réellement dissoute, certains organes continuent de fonctionner et les agents doivent pouvoir aller travailler », déclare le député Agnelo Regalla. Selon lui, cette décision de l’exécutif constitue un « coup d’État constitutionnel ». Cependant, le député membre de cette coalition indique que les dispositions de certains articles de la Constitution bissau-guinéenne ne permettent pas une dissolution d’une assemblée dans de telles conditions. Pour rappel, le parlement dissout a été installé en juin 2023.
Blevert AKAKPO