Alors que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) bat son plein, la ville côtière de San Pedro en Côte d’Ivoire attire non seulement les passionnés de football, mais aussi un afflux de supporters et de travailleuses du sexe. Dans un pays où les efforts contre le VIH ont porté leurs fruits avec une diminution d’environ 50 % au cours de la dernière décennie, les autorités ont affiché une ambition claire : éradiquer la maladie d’ici 2030. Cependant, les organisations non gouvernementales (ONG) expriment leurs inquiétudes quant à une possible recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST) pendant cette période de festivités sportives. En effet, les travailleuses du sexe, attirées par l’afflux de supporters cherchant divertissement et compagnie, se retrouvent au cœur de cette préoccupation. La tenue d’événements majeurs tels que la CAN présentant des défis majeurs, notamment en ce qui concerne la prévention des IST, ces organisations craignent que la combinaison de la proximité physique, du relâchement des comportements préventifs et du manque de sensibilisation puisse conduire à une augmentation du mal. Pour rappel, la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre le VIH, principalement grâce à des campagnes de sensibilisation, à l’accès accru aux traitements antirétroviraux et à des mesures éducatives.
Diane ATEKPO