Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou a procédé ce mardi 26 octobre 2021 à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2021. À cette occasion, le numéro 1 du parlement a soumis ses collègues députés et par ricochet le peuple béninois à une réflexion. Ladite réflexion a rapport avec le vote de la loi modifiant et complétant la loi n° 2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Lire ci-dessous sa déclaration publiée sur sa page Facebook.
Déclaration du Président de l’Assemblée nationale
Chers amis,
En procédant ce jour à l’ouverture solennelle de la deuxième session ordinaire de l’année 2021 de l’Assemblée nationale, j’ai appelé mes collègues députés de la huitième législature à une réflexion à laquelle il me plaît bien de vous associer.
En effet, la virulence des débats le 20 octobre 2021 au cours du vote de la loi modifiant et complétant la loi n° 2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction a fait trembler l’Hémicycle et la bipolarisation qui s’observait a failli mettre à mal son unité.
L’hémicycle a souffert des passions déchaînées entre pro et contre. Mais nous avons su puiser dans notre génie créateur et notre expérience pour ramener le consensus après une suspension inspirée afin de respecter l’engagement pris par nos partis politiques respectifs à accompagner le chef de l’État dans ses réformes. Ce n’était pas gagné d’avance au regard de la sensibilisation qui avait eu lieu auparavant sur les réseaux ou par ailleurs. Le plus dur était une vidéo dans laquelle un Imam disait que nous irions en enfer si nous votions cette loi … sans oublier la déclaration de l’Association des femmes catholiques qui nous a envoyé ce message : « Le sang de ces âmes innocentes qui seront assassinées criera vengeance.»
Face à ces propos, comment respecter la parole donnée ? Sommes-nous en présence de cas de force majeure ? Contrainte morale ? Exercice de la liberté ? Choix entre la légalité et la loyauté ?
Bonne réflexion à tous !