À la demande du président de la République Faure GNASSINGBE, les députés togolais ont procédé à la relecture de la nouvelle loi constitutionnelle qu’ils ont adoptée le 25 mars 2025. Pour la deuxième fois, les parlementaires, au nombre de 87 présents lors de la séance plénière tenue le vendredi 19 avril 2024, ont voté cette nouvelle constitution à l’unanimité.
L’Assemblée nationale du Togo a adopté pour la deuxième fois le nouveau texte constitutionnel qui transforme le pays en régime parlementaire. Aucun changement majeur n’a été observé après la relecture de la constitution. Le mandat présidentiel, qui était de six ans non renouvelable dans la nouvelle constitution révisée, a été modifié au cours du processus de relecture. Désormais, le président de la République ne pourra effectuer qu’un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Le Président du conseil des ministres sera élu au sein du parti majoritaire ou du regroupement de partis ayant la majorité à l’Assemblée nationale, et non plus au seul parti ayant la majorité comme stipulé dans la première constitution adoptée. La durée de son mandat n’a pas été précisée, mais elle est liée à la durée de la législature et/ou des coalitions telles qu’elles se formeront au sein des 113 députés issus du scrutin du 29 avril 2024. Le président de la République sera élu par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis. La nouvelle loi constitutionnelle précise que toutes les institutions de la République devront être opérationnelles dans un délai d’un an à compter de la date d’entrée en vigueur du nouveau texte. Pour le ministre des Droits de l’homme chargé des relations avec les institutions de la République, Pacôme Adjourouvi, il s’agit d’une page décisive de l’histoire politique du pays et le mérite en revient aux députés de cette législature. « Vous venez de poser un acte courageux, digne de mémoire. L’histoire retiendra que la 6ᵉ législature a rendu un grand service à la nation togolaise. Les incompréhensions, la délation, les invectives, les mensonges, les quolibets fusent et fusent de partout. Mais l’avenir vous donnera raison et la nation toute entière vous en sera reconnaissante », a-t-il déclaré après le vote. Il est à noter que cette initiative de modification de la constitution togolaise n’a pas reçu l’assentiment de tous les acteurs politiques, de la société civile ainsi que des confessions religieuses.
Blevert AKAKPO