Les restes mortels de l’ancien président burkinabè, Thomas Sankara et ceux de ses compagnons assassinés seront bel et bien inhumés sur le site du Mémorial Thomas Sankara, ex-Conseil de l’Entente. L’annonce a été faite à travers un communiqué en date du 17 février 2023, signé du porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouedraogo. « Le Gouvernement porte à la connaissance du peuple burkinabė et de ľ’opinion africaine et internationale que l’inhumation des restes mortels du Président Thomas Sankara et de ses douze (12) compagnons assassinés le 15 octobre 1987 aura lieu le jeudi 23 février 2023. Elle se déroulera sur le site du Mémorial Thomas Sankara, ex-Conseil de l’Entente, à partir de 9 h00 TU » peut-on lire dans ledit communiqué dont DBMEDIAS a eu copie. L’exécutif burkinabè a en outre évoqué les raisons qui motivent ce choix malgré l’opposition de la famille du Capitaine. « Ce choix s’est principalement fondé sur des impératifs socio-culturels et sécuritaires d’intérêt national », précise le gouvernement. Même si cette cérémonie se fera selon les rites funéraires coutumiers et religieux et dans la stricte intimité des familles des défunts, le choix du gouvernement n’est jusque-là pas approuvé par la famille de Thomas Sankara. Dans une déclaration lue par Mariam Sankara, la veuve du Capitaine Thomas Sankara, la famille fait part de son mécontentement et fait ses propositions. « C’est un appel solennel de la famille Sankara pour une demande de grâce présidentielle afin que les restes du président Thomas Sankara ne soient pas réinhumés au Conseil de l’Entente. […] Notre famille est en train de subir encore une dure épreuve, celle de voir inhumer Thomas contre notre volonté à l’endroit où il a été trucidé, c’est-à-dire au Conseil de l’Entente » a-t-elle déclaré. À en croire la famille de l’ancien chef de l’État burkinabè, toutes ses tentatives de résolution de la question, tentatives de joindre le président de la transition, sont restées sans réponse. « Au nom de votre autorité morale et objective, (…) nous vous demandons solennellement de faire suspendre cette réinhumation au Conseil de l’Entente » a-t-elle demandé. L’inhumation étant prévue pour le jeudi 23 février prochain, l’on ne sait encore si les doléances de la famille Sankara seront prises en compte par la junte au pouvoir.
Luc Roland Dansou
Merci pour cet article très digne
TeamAisrom