La Mission des Nations Unies au Mali (Minusma) a fermé son camp à Tombouctou 18 mois avant la date initialement prévue, en raison de préoccupations majeures liées à la sécurité. Après la fermeture officielle de ses camps à travers le Mali, la Minusma avait prévu que trois sites resteraient opérationnels pendant une période de 18 mois à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, pour mener à bien la phase de « liquidation » de la mission. Cependant, jeudi 28 décembre, le camp de Tombouctou, situé dans le Nord, a été fermé plus tôt que prévu, marquant une rupture avec les plans initiaux.

Une brève cérémonie à Tombouctou a marqué la clôture du camp de la mission de l’ONU, au cours de laquelle les clés ont été remises au gouverneur de la région en présence d’officiels. Les préoccupations majeures qui ont précipité cette décision concernent la sécurité des lieux, avec la présence de groupes djihadistes dans la région, rendant les Casques bleus et leurs installations des cibles potentielles. Alors que deux autres sites étaient également censés rester ouverts pendant 18 mois, les questions de sécurité pourraient également les mettre en péril. Sur le terrain, des diplomates onusiens expriment leur inquiétude quant à la manière de garantir la sécurité de ces installations, en particulier après le retrait prévu de toutes les unités de police et militaires de la Minusma d’ici le 31 décembre. Les inquiétudes s’étendent également aux travailleurs locaux et aux sous-traitants de la Minusma, provenant de diverses nationalités, dont des Maliens, Ivoiriens et Nigériens. Certains d’entre eux, ayant contracté des emprunts pour exécuter des contrats pour la mission de l’ONU, se retrouvent maintenant endettés, leurs droits et marchandises en suspens en raison du départ anticipé de la mission.


Diane ATEKPO

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