L’Assemblée Nationale a procédé dans la nuit du mercredi 20 octobre 2021 à la modification de l’article 17 de la loi 2003-04 du 03 Mars 2003 sur la santé sexuelle et de la reproduction. Un acte qui légalise ainsi l’avortement en République du Bénin. Le texte a été adopté après plusieurs heures de débat entre deux camps opposés.
Légalisation de l’avortement au Bénin : Le ministre Hounkpatin justifie l’acte
L’adoption de la loi relative à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en République du Bénin a été une réalité après des discussions intenses et parfois houleuses entre députés. En effet, le nombre de parlementaires, visiblement contre cette pratique était en deçà de ceux qui donnaient leur caution pour l’instauration de l’IVG. Les députés Pro IVG ont fait savoir que le texte proposé permettra de sauver des vies et non un moyen pour contrôler les naissances comme le font penser certaines personnes.
Par ailleurs, les membres du gouvernement ayant pris part aux échanges à l’assemblée nationale, ont fait savoir que cette loi mettra fin à l’avortement clandestin qui ne cesse de faire des victimes dans le pays. Ladite loi a été adopté à l’unanimité des députés présents, mais avec un consensus sur les dispositions de l’article 17-2 qui dispose que : « A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître ».