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En Guinée, la liberté de la presse subit un nouvel assaut alors que les professionnels des médias sont empêchés de manifester contre la censure qui frappe plusieurs organes de presse du pays. Depuis octobre 2023, des médias tels qu’Espace, Évasion, Djoma et FIM ont subi des restrictions et suspensions de diffusion, marquant une escalade inquiétante dans le paysage médiatique guinéen. Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) avait appelé à un rassemblement pour dénoncer ces atteintes à la liberté d’expression, mais la journée a pris un tournant répressif. Dès la mi-journée du jeudi 18 janvier 2024, les places et ronds-points de Conakry étaient sous haute surveillance des forces de l’ordre, notamment la gendarmerie, qui a procédé à neuf arrestations de journalistes. Tout au long de la journée, la Maison de la presse de Conakry, lieu de rassemblement, a été encerclée, et plus d’une trentaine de journalistes ont été séquestrés. Le siège a finalement été levé peu avant 20 heures, permettant la libération tardive des journalistes. Ces derniers sont sommés de se présenter à la gendarmerie dans la matinée de ce vendredi 19 janvier 2024 pour la poursuite de leur audition. Les organisateurs de la manifestation, parmi lesquels figurent le Bloc Libéral, un parti politique récemment dissous, mais toujours actif sur le terrain, ainsi que le Forum des forces vives de Guinée, dénoncent également les restrictions d’accès à Internet, un moyen de contrôle de l’information largement critiqué. À noter que le syndicat prévoit de remettre la manifestation à lundi prochain, affirmant sa détermination à lutter pour la liberté d’expression et le droit d’informer.

Diane ATEKPO

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