Les manifestations qui ont eu lieu, mercredi 10 mai 2023, en Guinée contre la junte au pouvoir ont causé la mort de sept personnes et ont fait plus de 30 blessés par balle, selon le collectif d’opposition qui les a organisées malgré la médiation religieuse en cours. Les autorités guinéennes, contactées par l’AFP mercredi soir pour confirmer ou infirmer le bilan donné par les Forces vives de Guinée, un collectif composé de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile, étaient injoignables. Dans un communiqué transmis à l’AFP mercredi soir, le collectif a annoncé « l’assassinat de sept citoyens par balle et de 32 blessés par balle dont 13 cas graves. » Le communiqué fait également état de « 56 arrestations » et « appelle à la poursuite des manifestations pacifiques et citoyennes ce jeudi 11 mai. » Une source médicale, qui a requis l’anonymat par crainte pour sa sécurité, avait précédemment déclaré à l’AFP que les affrontements avaient fait au moins huit (08) blessés parmi les manifestants et deux parmi les forces de l’ordre. Les Forces vives de Guinée avaient appelé le 03 mai à une reprise des manifestations, avec une série de protestations prévues à Conakry et dans le pays à partir de mercredi, dans un pays où ces manifestations sont souvent meurtrières.
Luc Roland Dansou