Le sixième (6e) sommet extraordinaire organisé par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les 03 et 04 juin 2022 à Accra (Ghana), pour traiter de la crise au Mali, au Burkina-Faso et en Guinée, a une fois encore accouché d’une souris. Et pour cause, les Chefs d’État de la Zone n’ont pas réussi à s’accorder sur l’attitude qu’il faille adopter vis-à-vis de leurs collègues putschistes. Cela se comprend aisément puisque l’allègement des sanctions fragiliserait l’autorité de la CEDEAO tandis que leur durcissement accentuerait les nuisances causées à leurs populations, sans compter les effets qui se font déjà ressentir sur les économies de leurs voisins. Pour ne rien arranger, le conflit russo-ukrainien qui impacte déjà négativement la vie et les relations internationales n’a de cesse d’avoir de graves répercussions sur la sécurité alimentaire dans les pays africains, notamment en Afrique de l’Ouest, étant donné qu’ils sont les plus grands importateurs des céréales russes et ukrainiennes.
Considérés comme les mauvais élèves de l’Afrique de l’Ouest en matière de démocratie, les États malien, guinéen et burkinabè, dirigés par des hommes en uniforme (Colonel Assimi GOÏTA, Colonel Mamadou DOUMBOUYA, Lieutenant-Colonel Paul-Henri DAMIBA) vivent des jours difficiles en raison des situations politiques, économiques, sociales et sécuritaires tendues qui y prévalent. Ces situations sont notamment dues aux crises qu’ils traversent et aux sanctions dont ils font l’objet de la part de la CEDEAO. Espérons vivement que le prochain sommet soit fructueux puisque les Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO ont convenu de se retrouver dans un (01) mois, soit le 03 juillet 2022, toujours dans la capitale ghanéenne, pour prendre une décision.
dbmedias
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