Le gouvernement de transition au Burkina Faso a mis à nu un scénario machiavélique orchestré par un réseau clandestin. Ceci a impliqué des militaires en fonction, des anciens militaires radiés et des civils. L’objectif présumé était de s’attaquer aux institutions de la République et de semer le chaos dans le pays. Selon un communiqué officiel, les membres dudit réseau avaient planifié une mutinerie au sein de différentes casernes militaires du pays, en fixant même la date du 14 janvier pour l’opération. Cette rébellion devait servir de catalyseur à une déstabilisation par des organisations de la société civile. D’après le gouvernement, un commando extérieur aurait été sollicité « pour attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et semer le chaos ». Les nouvelles autorités affirment que des soutiens financiers, en provenance de l’extérieur, étaient en cours de déblocage pour financer cette opération d’envergure. Plusieurs individus, tant militaires que civils, ont été appréhendés dans le cadre de cette conspiration, et une enquête est en cours pour identifier d’éventuelles complicités. À noter que, parmi les personnes arrêtées, des noms de haut rang émergent, dont le lieutenant-colonel Evrard Somda, ex-chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, et Prosper Bassole, directeur de cabinet de l’homme d’affaires Mahamadou Bonkoungou.
Diane ATEKPO