Depuis le 30 septembre 2022, le Burkina Faso est dirigé par un gouvernement de transition suite à un coup d’État. Ibrahim Traoré, désigné comme chef de la transition, assure les fonctions présidentielles en attendant le retour à l’ordre constitutionnel. Dans cette dynamique, une assise nationale a été organisée le samedi 25 mai 2024 afin de décider des procédures pour les prochaines élections dans le pays. Au cours des travaux, plusieurs décisions ont été prises pour rétablir l’ordre constitutionnel. Il a été décidé de prolonger la durée de la transition. Le comité d’organisation affirme que le capitaine Ibrahim Traoré change de titre de chef de transition et devient « Président du Faso et Chef suprême des Armées ». Il fera encore cinq ans à la tête du Burkina Faso, avec un mandat qui débute à partir du 2 juillet 2024.
D’après la synthèse faite des assises nationales, Ibrahim Traoré, son Premier ministre, et le président de l’Assemblée législative peuvent se présenter aux différentes élections prochaines. Par ailleurs, au cours de cette assise nationale, plusieurs recommandations ont été faites par des acteurs politiques, la société civile, des autorités coutumières et religieuses, des forces de défense et de sécurité (FDS) et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Il a été souhaité d’augmenter le nombre de sièges au Parlement de transition ainsi que les membres du gouvernement dans le but d’accélérer le développement du pays et de fournir un service rapide dans les administrations.
« À travers la tenue de ces assises, vous venez de démontrer que les Burkinabè ont toujours su faire preuve de discernement et de lucidité lorsqu’il s’agit de sauver l’intérêt supérieur de la Nation », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité à la clôture de cette cérémonie. À noter que le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, présent à cette assise, a apposé sa signature sur le document relatif à la Charte de la transition révisée.
Blevert AKAKPO