Depuis quelques jours, plusieurs médias de grande audience ont été fermés en Guinée. Le gouvernement de la transition a décidé de retirer la licence de ces derniers, évoquant comme raison « le non-respect des cahiers de charges ». Face à cette décision, Paris a réagi en dénonçant l’attitude du régime Doumbouya. Dans une déclaration, le porte-parole adjoint du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères a affirmé que la France suit de près la situation en Guinée. Il a souligné que la fermeture de ces organes de presse porte atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression dans le pays.
« Nous suivons avec beaucoup d’attention le processus de transition en Guinée, qui doit permettre le retour à l’ordre constitutionnel. Nous avons à plusieurs reprises exprimé notre inquiétude à ce sujet et rappelé aux autorités guinéennes notre attachement à la liberté de la presse et à la liberté d’expression d’une manière générale », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay. Il a ajouté : « À l’instar de plusieurs pays du monde, nous avons des programmes de soutien à la liberté de la presse. Je n’ai pas d’indication spécifique sur la mesure prise par les autorités guinéennes. Ce qui est certain, c’est que cette situation est suivie attentivement ici. Nous aurons l’occasion d’en reparler le cas échéant s’il y a des décisions qui sont prises. Mais pour le moment, nous en sommes au point où nous suivons la situation avec attention ».
Par ailleurs, Paris soutient la Guinée dans le développement du secteur des médias par le financement de 66 millions d’euros au projet TNT (télévision numérique terrestre). À noter que les chaînes privées fermées, notamment Espace, Fim, Évasion, et Djoma, seraient dans le collimateur du pouvoir en place depuis novembre 2023.
Blevert AKAKPO