Ahsovic/Juste un mot « AIDER »
Edabor 2023

Dans les ruelles du marché Dantokpa à Cotonou, il n’est pas rare d’observer les agents de la police sanitaire et les revendeuses de poissons fumés se donner en spectacle. La scène, chaque jour, commence autour de la mauvaise condition d’exposition des poissons en vente. En mission pour garantir une sécurité alimentaire au public, on voit en effet les contrôleurs d’hygiène rappeler à l’ordre ces mareyeuses du marché qui enfreignent au quotidien les gestes hygiéniques. Selon un agent brigadier sanitaire et environnemental, sous couvert d’anonymat, le comportement déplorable des revendeuses consiste à étaler les poissons fumés à l’air libre, exposés aux poussières et aux mouches. Une pratique de vente qui met en jeu la santé des consommateurs et doit être découragée. « C’est en nous voyant venir qu’elles commencent par couvrir les poissons de foulard. Parmi elles, il y en a qui refusent d’obtempérer, comme celle-ci. Et nous n’allons pas hésiter une seconde à saisir maintenant sa marchandise. Regardez cette revendeuse ambulante qui circule dans le marché. Elle est en train de courir pour fuir parce qu’elle nous a vues et elle sait que nous n’allons pas la laisser continuer ainsi », a-t-il déclaré devant les bonnes dames.

Poissons fumés exposés/Marché Dantokpa-Bénin

Cependant, les femmes justifiant leur attitude expriment que le fait de couvrir ces produits alimentaires ne favorise pas la vente. « Les agents sanitaires contrôleurs nous demandent de couvrir au moins à moitié les étalages. Quand nous le faisons, les clients n’arrivent pas vite à reconnaître la marchandise alors que la vente n’y était pas. Cela devient encore compliqué. C’est la raison pour laquelle j’ai laissé mes poissons fumés à l’air libre », a estimé Micheline, revendeuse au marché Dantokpa.

Ce que pensent les consommateurs ?

Dans le rang des consommateurs, les réactions sont diverses et variées. Certains parmi eux affirment être conscients des risques liés à la consommation de ces poissons. « En fait, pour protéger ma santé et celle de mon foyer, j’ai cessé d’acheter des poissons fumés exposés aux microbes. Je n’en consomme plus, il y a longtemps. Pour la cuisine, je n’achète que de poissons frais à la poissonnerie. Et c’est même avantageux », a laissé entendre Martine D. au micro de DB MEDIAS. En revanche, Pélagie quant à elle ne trouve pas d’inconvénients à la consommation des poissons fumés « non protégés ». « Oui, je remarque aussi le passage des agents sanitaires qui sensibilisent les dames sur les bonnes pratiques hygiéniques. Malgré cela, les revendeuses continuent toujours avec les vieilles habitudes. Que faire en cas de besoin ? J’achète ces poissons fumés pour la cuisine, et je ne les lave même pas avant de préparer la sauce. Car, je suppose qu’au feu, les microbes seront détruits », a-t-elle avoué. À noter que la consommation des poissons fumés, selon plusieurs spécialistes, peut provoquer des maladies cancérogènes.


Dumas G. ATAKOUI 

 

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