La flambée du prix des produits de première nécessité n’a pas épargné le gaz domestique. Le coût de ce produit dont le rôle prépondérant dans les ménages n’est plus à démontrer s’est envolé depuis plusieurs mois au Bénin. Une situation qui n’est pas sans répercussions sur les commerçants et les consommateurs qui n’hésitent pas à pointer du doigt la politique commerciale du pays. Le reportage de DBMEDIAS.
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Le prix de recharge du gaz domestique est passé presque du simple au double au Bénin. À titre d’exemple, la petite bouteille qui coûtait au plus 2500 francs, il y a environ 24 mois, se vend désormais à 4 500 francs CFA au moins. Une flambée du prix qui se répercute sur le budget des consommateurs. « Très cher », « excessif », les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le prix de recharge de la bouteille de gaz dans le rang de la population béninoise. « Le prix de détail a plus que doublé. Avant, c’était déjà difficile de recharger le gaz, maintenant, c’est encore plus compliqué » confie dame Tatiana, commerçante à Cotonou. « Je ne suis pas content. Le pays va mal. Les affaires ne marchent plus comme avant. Près de 5 000 francs pour une bouteille de 6 kg du gaz butane, c’est trop pour nous. Les dirigeants du pays asphyxient les commerçants à travers les taxes », explique Didier Aïté, Chef garagiste à Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi.
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Rolland Sohou, instituteur et père de famille, dit qu’il continue à utiliser le gaz même s’il fait la recharge difficilement. « Le prix a vraiment flambé, on utilise ça, mais difficilement, avec ce prix, nous crions au secours. Avant, c’était quelque chose de 3 500, mais aujourd’hui, tourne autour de 4 500 francs ou 4700 francs » a-t-il laissé entendre. Compte tenu de la flambée des prix, Denise A., maîtresse couturière, a dû abandonner l’utilisation du gaz au détriment du charbon. « Je n’utilise plus le gaz domestique. J’utilise le charbon pour la préparation depuis que le prix du gaz ne fait qu’augmenter de jour en jour » indique celle-ci pendant que Audrey Agbadjizo, élève en classe de terminale, martèle que sa famille continue d’utiliser le gaz malgré l’augmentation du prix « On continue à l’utiliser malgré le prix parce que c’est plus pratique et rapide ».
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Revendeurs et consommateurs, partagés entre plaintes et mécontentements
Maxime Waouwa, un revendeur du gaz rencontré à Aïdégon dans la commune d’Abomey-Calavi, témoigne que ses clients se plaignent quand ils se rendent compte que le prix a une nouvelle fois flambé. « Les consommateurs du produit sont toujours mécontents quand ils prennent connaissance du prix. Ils sont nombreux à s’en prendre à nous. Certains se demandent ce qui se passe dans le pays, mais, nous, on n’en est pour rien » a-t-il notifié. Et d’ajouter que « … ces clients se plaignent, puisque ce n’était pas comme ça, il y a encore quelques mois en arrière. Le mécontentement se lit également dans le rang des commerçants. « D’autant plus que le produit coûte de plus en plus cher, la vente ne coule plus comme dans le passé » conclut Maxime Waouwa qui parle d’un manque à gagner au niveau des commerçants.
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Le gouvernement appelé à réagir en vue de soulager la peine de la population
Face à la hausse du prix de la recharge du gaz domestique, il urge pour les autorités étatiques de venir en aide aux populations à travers une subvention du produit. Cela devra permettre d’alléger les peines des uns et des autres. À l’image de certaines denrées alimentaires qui ont été subventionnées récemment par l’exécutif, « cette action salvatrice sera aussi le bienvenu dans le secteur du gaz domestique » estiment plusieurs citoyens rencontrés par l’équipe de DBMEDIAS. Se prononçant sur la situation de la cherté des produits de premières nécessités, mercredi 2 mars 2022, le porte-parole du gouvernement qui n’a pas évoqué le cas du gaz, indiquait que la guerre en Ukraine est la conséquence directe de cette flambée. « La situation qui prévaut entre la Russie et l’Ukraine a déjà provoqué une hausse des prix au plan mondial, a telle enseigne même que certains grands pays producteurs qui ont pris l’habitude de maintenir les prix à un niveau accessible pour leurs populations depuis toujours ont été confrontés à cette réalité », avait expliqué Wilfried Léandre Houngbédji.
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