Les risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes filles et les influences négatives de leur entourage sur leur avenir ont été au cœur d’un débat, le vendredi 11 mars 2022 au CEG Godomey, commune d’Abomey-Calavi. À travers cette initiative, l’Ong Doku miton, présidée par Yvette Tayéwo a sensibilisé les apprenantes de ce collège sur les valeurs africaines et par ricochet béninoises.
Des contenus obscènes réalisés et publiés par des jeunes scolaires, notamment des filles, sont devenus monnaie courante sur les réseaux sociaux, créant buzz et indignations. Des comportements contraires aux mœurs du Bénin. Face à cette situation qui ne fait qu’amplifier la problématique liée à la dépravation des mœurs sous nos cieux, Yvette Tayéwo, présidente de l’Ong Doku miton a pris son bâton de pèlerin en vue de sensibiliser les jeunes filles dans les collèges. Cette sensibilisation a conduit, ce vendredi 11 mars 2022, cette mère de famille au Collège d’enseignement général de Godomey situé dans la commune d’Abomey-Calavi. Une démarche qui a été une réussite d’autant plus que les participantes se sont exprimées avec engouement sans complexe sur leur vécu.
Il est aisé de comprendre des propos de ces adolescentes qu’elles sont pour la plupart du temps sous l’influence de la société, de leur environnement ou encore des amis. Certaines parmi elles ont confié qu’elles font du snobisme ou du suivisme, juste pour ne pas être traitées de filles non branchées ou de villageoise. En gros la délégation de l’Ong Doku miton a eu la preuve qu’il est difficile d’être une jeune fille correcte qui veut vivre avec les bonnes valeurs au sein de la société moderne actuelle. De sa position, la présidente de l’ONG Doku miton a fait comprendre à l’assistance que la modernité n’est pas synonyme de dépravation ou de vulgarité.
Dr Alfred HOUNSA

Tout ce que projette les réseaux sociaux n’est forcément pas la réalité

La présidente de l’Ong Doku miton a expliqué aux adolescentes quelques pièges qui résident dans la mauvaise utilisation des réseaux sociaux.  À en croire Yvette Tayéwo, elles sont nombreuses ces jeunes filles qui sont à la recherche d’un corps parfait, grâce aux publicités ciblées et aux influenceurs. C’est ainsi qu’elles comptent sur leur beauté, leur forme, se fixant des objectifs impossibles à atteindre et suite à de multiples échecs, cela crée un complexe d’infériorité, une perte d’estime de soi. Cette dépendance peut finalement causer des troubles, sans oublier que ces victimes s’éloignent de leurs proches et ruinent leur vie sociale tout en réduisant leurs chances de réussite. Hormis le risque d’instabilité psychologique, il y a aussi le risque de harcèlement sexuel, une expérience qui peut traumatiser à vie un enfant selon la présidente de l’Ong Doku miton.

Les conseils de Yvette Tayéwo aux adolescentes

Au terme des échanges fructueux, la Présidente de l’Ong Doku miton a su convaincre les apprenantes à ne pas se laisser influencer négativement ni par les réseaux sociaux ni par leur environnement immédiat. « Nous leur avons dit qu’il faut qu’elles comprennent que la femme émancipée et intellectuelle, n’est pas celle-là qui exhibe son corps, celle-là, c’est juste une femme vulgaire. Mais la femme émancipée, élégante, c’est celle-là qui sait se mettre en valeur sans avoir à dévoiler son corps »  a-t-elle confié. Yvette Tayéwo a insisté sur les études qui doivent préoccuper les adolescentes. « La femme de valeur, c’est celle-là qui reste focus sur ces études, qui se bat pour avoir demain une autonomisation financière afin de pouvoir s’offrir tout ce qu’elle veut et de pouvoir, elle aussi, devenir une mère qui éduque et qui va continuer à véhiculer les bonnes valeurs à la postérité ». La Présidente de l’Ong Doku miton a promis faire le tour de plusieurs localités du Bénin pour restaurer les bonnes valeurs. « Les jeunes filles d’aujourd’hui qui sont les mères, les femmes de demain doivent comprendre qu’elles ont de la valeur. « Nous appelons le gouvernement qui œuvre déjà beaucoup dans différents secteurs de continuer à travailler davantage en matière de promotion des mœurs » a-t-elle conclu.

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