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Dans les couloirs de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), une affaire de vol et de blanchiment de capitaux impliquant un agent de banque et un président d’une organisation non gouvernementale (ONG) a pris une tournure sérieuse. Le ministère public a requis des peines sévères à l’encontre des principaux mis en cause, accusés d’avoir détourné plusieurs millions de francs CFA en établissant de faux projets.
Dans ce dossier qui concerne dix-sept opérations bancaires frauduleuses, sept prévenus comparaissent devant le juge de la CRIET. Toutefois, seuls les deux amis, le banquier et le promoteur d’ONG ont été placés sous mandat de dépôt, les autres faisant face à des accusations sans détention provisoire. L’accusation allègue que le responsable de l’ONG aurait conçu et présenté de faux projets à son ami banquier. Utilisant des fausses identités, il aurait ouvert des comptes bancaires pour obtenir des prêts de manière frauduleuse auprès de l’établissement financier. Les manœuvres de l’entrepreneur incluraient l’émission de chèques sans provision, annulés ultérieurement avec la complicité de l’agent de la banque. Agissant sous différentes identités, il aurait orchestré une série d’opérations financières suspectes. Le substitut du procureur a souligné que le banquier a facilité les dix-sept opérations bancaires frauduleuses en collaboration avec son ami dirigeant d’ONG. Les rapports de renseignements provenant des téléphones mobiles révèlent des contacts réguliers entre les deux accusés. Deux transactions particulièrement suspectes, totalisant 147 millions et 82 millions de FCFA, ont éveillé les soupçons. Le dirigeant de l’ONG aurait tenté d’annuler un chèque et de transférer les fonds vers le compte d’une nouvelle société. Le ministère public a requis une peine de sept ans de prison ferme et une amende de deux millions de FCFA à l’encontre de l’ex-banquier pour vol et blanchiment de capitaux. Quant au dirigeant d’ONG, cinq ans de prison ferme et une amende de deux millions de FCFA ont été requis pour complicité de vol et blanchiment de capitaux. De plus, le ministère public demande une contrainte à l’encontre des deux accusés pour verser 359 400 000 FCFA en réparation des préjudices causés à la banque. Pour les cinq autres personnes poursuivies sans mandat, le ministère public a sollicité leur relaxe pure et simple. La Cour a ajourné le délibéré au 5 février 2024.

Diane ATEKPO

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