Annoncée au Niger pour une médiation dans la résolution de la crise, une délégation de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est devenue indésirable à Niamey. C’est ce qu’il faut retenir d’une marche pacifique organisée par les acteurs de la société civile du pays du mercredi 24 au jeudi 25 janvier 2024. Cette initiative vise à exprimer l’opposition du peuple nigérien face aux agissements de cette organisation sous-régionale. En effet, la société civile, à travers ce sit-in, exprime son soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), qui œuvre pour sauvegarder les attributs du Niger et agit pour la souveraineté du pays. « Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y aura l’arrivée d’une délégation du reliquat de chefs d’État de la CEDEAO qui va venir au Niger entre le 24 et le 25 janvier pour une médiation avec nos autorités. C’est pour leur dire que le Niger a pris son destin en main, nous ne voulons plus de cette structure », déclare Zakari Bizo, un acteur de la société civile. Selon lui, les nouvelles autorités doivent « prendre toutes les dispositions pour que le Niger puisse se retirer de la CEDEAO et de l’UEMOA ». Pour Moussa Hamidou, un autre acteur, une délégation de la CEDEAO ne serait la bienvenue au Niger, d’autant plus que l’institution avait décidé d’attaquer militairement le pays « avec la complicité de la France ». À noter que la délégation de l’organisation sous-régionale n’a pas reçu l’autorisation de la junte du général Abdourahamane Tiani pour se rendre à Niamey.
Blevert AKAKPO