La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prépare à un moment historique. Ce samedi 24 février 2024, un sommet extraordinaire a été convoqué à Abuja, au Nigeria, pour discuter de la situation politique et sécuritaire préoccupante au Niger. Ce rassemblement crucial, orchestré sous l’égide du président en exercice de la CEDEAO, Bola Ahmed Tinubu, intervient après des mois de tensions exacerbées entre l’organisation régionale et le Niger.
Ces tensions ont été occasionnées par le coup d’État militaire qui a renversé le président Mahamadou Issoufou en avril 2023. En réponse à ce coup de force, la CEDEAO avait imposé une série de sanctions économiques et financières contre le Niger. Ces mesures draconiennes comprenaient la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le gel des avoirs nigériens à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), ainsi que la suspension de l’aide financière. Des sources proches de la CEDEAO indiquent que ce sommet extraordinaire, prévu ce samedi, pourrait marquer un tournant majeur dans la relation entre l’organisation régionale et le Niger. En effet, il est fort probable que les dirigeants de la CEDEAO décident de lever les sanctions imposées au Niger. Cette décision stratégique vise à encourager les autorités nigériennes à respecter la feuille de route de transition, qui prévoit un retour à l’ordre constitutionnel d’ici février 2025. Outre la question spécifique du Niger, le sommet devrait également offrir une tribune pour discuter de la situation politique et sécuritaire dans d’autres États membres de la CEDEAO. Des pays tels que le Mali et le Burkina Faso, tous deux récemment secoués par des coups d’État militaires, seront au centre des préoccupations des dirigeants régionaux. À noter que ce sommet extraordinaire revêt d’une importance capitale pour l’avenir de la région ouest-africaine.
Diane ATEKPO