Le lynchage du jeune Djamel Bensmail, à Larbaâ Nath Irathen, en Kabylie, à l’est d’Alger, continue de susciter des sanctions. Trente-huit personnes impliquées dans cette affaire, depuis août 2021, ont été condamnées à la peine de mort. La Cour d’appel d’Alger a prononcé son verdict le lundi 23 octobre 2023. Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre les prévenus, notamment le « délit de torture et de discours de haine », les « actes terroristes et subversifs attentatoires à la sécurité de l’État » et le « délit de participation à un homicide volontaire avec préméditation ». Les faits remontent au 11 août 2021, lorsque la victime, Djamel Bensmail, a été battue à mort, brûlée et décapitée par une foule en colère, qui l’accusait à tort d’avoir provoqué des incendies de forêts. Cette scène choquante, largement diffusée sur les réseaux sociaux après avoir été filmée par des témoins à l’aide de téléphones mobiles, a profondément touché le peuple algérien. Les services de sécurité ont rapidement pris en charge l’enquête, menant à une vaste campagne d’arrestations des personnes identifiées dans les vidéos. Il est important de rappeler que la peine capitale n’est plus appliquée en Algérie depuis 1993.
Diane ATEKPO