Les Togolais n’iront plus aux urnes pour élire leur président de la République. Désormais, c’est le Parlement qui sera habilité à choisir le chef de l’État « sans débat » en congrès. Cette mesure est incluse dans la constitution qui a été modifiée et adoptée par les députés à l’Assemblée nationale dans la soirée du lundi 25 mars 2024. Selon le nouveau texte, le régime de Faure Gnassingbé change et devient un régime parlementaire. Contrairement à la constitution en vigueur, le chef de l’État fera « un mandat unique de six ans », précisent des médias français. En effet, la proposition de changement de constitution a été faite par un groupe de députés du parti au pouvoir. Avec 89 voix pour, une contre et une abstention, ces parlementaires ont validé la nouvelle constitution.
Par ailleurs, un nouveau poste aurait été introduit dans la nouvelle constitution adoptée. Il s’agit du « président du Conseil des ministres » qui aura pour rôle d’assurer la « pleine autorité et le pouvoir de gérer les affaires du gouvernement et d’être tenu responsable, en conséquence ». Il sera désigné du parti majoritaire après les élections législatives pour un mandat de 6 ans. « Le chef de l’État est pratiquement désinvesti de ses pouvoirs en faveur du président du Conseil des ministres, qui devient celui qui représente la République togolaise à l’extérieur, qui dirige effectivement le pays dans la gestion quotidienne », déclare le président de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale à l’Assemblée nationale, Tchitchao Tchalim. À noter que cette modification de la constitution intervient quelques semaines avant les élections législatives prévues pour se tenir le 20 avril 2024.
Blevert AKAKPO