Calvaire pour les étudiants de trois pays d’Afrique en France. Dans un article du journal Le Monde publié le vendredi 15 septembre 2023, le ministère français des Affaires étrangères aurait annoncé l’annulation du séjour pour des étudiants du Sahel. C’est à travers une correspondance d’un interlocuteur du Quai d’Orsay que le message aurait été envoyé aux concernés. En effet, cette décision serait liée à la crise diplomatique entre Paris et ces pays. D’après le média, il s’agit des étudiants de trois pays du Sahel dirigés par les juntes militaires, à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso. « J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées (billet d’avion, allocations et assurance santé) », a reçu par email un étudiant burkinabè doctorant en géographie. Le Monde précise que le message envoyé à ces étudiants évoque comme raison les « événements intervenus à Niamey (capitale du Niger) fin juillet ». Dans le même temps, il rappelle les dispositions prises par la France concernant les nouvelles autorités de ces pays. « La France a suspendu son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette décision concerne également les bourses de mobilité du gouvernement français, dont vous êtes bénéficiaire », précise la correspondance. Une autre étudiante burkinabè en master d’informatique à l’université Lyon-II aurait également reçu cet avis par email, indique la même source. « Tout était fin prêt, ma fille avait rendez-vous pour obtenir son visa le 8 août, mais c’est le 4 août que l’interdiction de les délivrer est tombée », a fait savoir au média le géniteur de cette étudiante. À l’en croire, plusieurs étudiants ambitionnent de continuer leurs études aux États-Unis. « Tout est toujours si compliqué avec la France que de plus en plus de jeunes se tournent vers le Ghana pour apprendre l’anglais et partir ensuite faire des études aux États-Unis », a-t-il ajouté. À noter que, les étudiants qui sont déjà sur le territoire français ne sont pas concernés et peuvent poursuivre leurs études en toute tranquillité.
Blevert AKAKPO