Le président nigérien, Mohamed Bazoum, détenu à Niamey depuis son renversement du pouvoir par les putschistes, est désormais accusé de « haute trahison et atteinte à la sûreté de l’Etat ». Cette nouvelle a été rendue publique dans une déclaration lue à la télévision nationale par la junte dans la soirée du dimanche 13 août 2023. En effet, les nouvelles autorités nigériennes comptent poursuivre le président déchu pour des actes graves. Elles affirment avoir rassemblé toutes les « Preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ». À en croire le colonel-major Amadou Abdramane, l’un des membres du régime, les sanctions de la CEDEAO sont qualifiées d’ « illégales, inhumaines et humiliantes ». « Les populations nigériennes subissent de plein fouet les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, d’aliments et même d’électricité », a-t-il précisé. Pour rappel, que ces accusations de la junte militaire surviennent au lendemain de la visite du médecin personnel du président Mohamed Bazoum. Ce dernier avait fait part à son médecin que le traitement infligé à sa famille et à lui-même était « inhumain et cruel ».
Dumas G. ATAKOUI