Ibrahim Traoré
Les autorités burkinabè ont rejeté le terme « génocide » employé par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour condamner l’attaque de Karma, menée par des hommes en uniformes militaires le jeudi 20 avril dernier. C’est à travers un communiqué publié, mardi 02 mai 2023, que le pouvoir exécutif burkinabè a exprimé son désaccord après la réaction de l’organisation ouest-africaine. « Le gouvernement du Burkina Faso a été surpris du contenu d’un tweet du 27 avril 2023, publié au nom de la Cédéao sur la page personnelle du président de la Conférence des chefs d’Etat, S. E. M. Umaro Sissoko Embalo, utilisant le concept grave de [génocide] pour qualifier le drame survenu dans le village de Karma le 20 avril 2023… », lit-on dans le communiqué. « Le gouvernement du Burkina Faso voudrait attirer l’attention de Son Excellence Monsieur le Président Embalo et celle de la Commission de la Cédéao qu’une qualification aussi grave que celle de [génocide] portée sur les événements qui ont endeuillé les Burkinabè doit nécessairement se faire sous l’éclairage d’une enquête portée par une instance dûment habilitée », ajoute le communiqué. Même si certaines sources parlent d’un bilan lourd d’environ 150 décès, les autorités burkinabè n’ont pas encore révélé les chiffres réels.
Luc Roland Dansou
dbmedias
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