Le phénomène de l’exploitation des enfants semble prendre de l’ampleur au Bénin malgré l’interdiction d’une telle pratique par les textes en vigueur. Une visite  inopinée sur des sites d’extraction et d’exploitation de carrières à Dévé département du Couffo et à Houéyogbé département du  Mono a permis à une délégation ministérielle de constater le non-respect des droits des enfants en ces lieux.

 

 

La Ministre du Travail et de la Fonction publique Adidjatou MATHYS, et sa collègue des Affaires Sociales et de la Microfinance, Véronique TOGNIFODÉ, accompagnées de la Représentante de l’UNICEF au Bénin, du Directeur de Cabinet du Ministre des Mines et des Préfets du Mono et du Couffo ont effectué, le mardi 26 octobre 2021 une visite inopinée sur  des sites d’extraction et d’exploitation de carrières. Il s’agit d’une initiative qui entre dans le cadre de la deuxième édition du dialogue intersectoriel de lutte contre le travail des enfants.

Le constat fait par la délégation ministérielle sur le terrain est triste  et écœurant.  Quelques mineurs, accompagnés, pour certains, de leurs parents et d’autres, seuls, ont été retrouvés sur les différents sites. Les Ministres ont cherché à savoir à travers leurs différents interlocuteurs (exploitants, enfants et parents) les raisons qui expliquent cet état de choses. Après les avoir écoutés, celles-ci ont profité pour sensibiliser les parents de ces âmes innocentes sur le respect des droits des enfants et la nécessité de les envoyer soit, à l’école ou en apprentissage pour ceux qui en ont l’âge.

Quelques parents interrogés ont reconnu l’existence de ces dispositions légales, mais ont expliqué qu’ils ont juste voulu faire ce travail avec leurs enfants pour subvenir à leurs besoins. Des enfants ont même dit qu’ils sont venus faire ce travail malgré eux, pour avoir de quoi payer leurs frais de scolarité. Des déclarations qui ont amené les Ministres à rappeler aux populations l’existence de mesures sociales mises en place par le Gouvernement pour aider les femmes à mener des activités génératrices de revenus et de plusieurs autres dispositifs pour accompagner et faciliter l’instruction des enfants au Bénin. Il s’agit, entre autres du microcrédit Alafia ; du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH), en son volet assurance maladie ; du programme de cantines scolaires ; de la scolarisation gratuite des enfants du primaire et des filles du 1er cycle du collège et d’autres appuis en kits scolaires, bourses d’études et bien d’autres.

Face à ces mesures dont les effets visent à assurer l’avenir des enfants et l’épanouissement des familles, les membres du Gouvernement ont indiqué qu’il ne devrait plus avoir de raisons valables pour faire venir des enfants sur ces sites. Ainsi de fermes instructions ont été données aux différents Préfets, Maires et responsables des structures de l’État présents dans les deux départements pour une veille permanente afin de mettre fin à cette pratique. Ils ont été également invités à maximiser des actions de sensibilisation autour des mesures prises par le Gouvernement pour le bien-être des enfants et des familles.

 

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