La lutte contre le terrorisme au Sahel est une préoccupation majeure pour les États membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). Pour repousser ces assaillants hors de leur territoire, de multiples opérations sont menées par les forces armées de ces pays. Dans un communiqué rendu public le mardi 30 juillet 2024, l’état-major général des armées du Mali annonce avoir lancé des frappes aériennes contre des djihadistes à Tinzaoutene, une localité située dans la région de Kidal. Cette opération a été menée en solidarité avec les forces armées burkinabè. « Des objectifs précis de haute valeur, y compris des caches, des plots logistiques et des véhicules ont été ciblés », peut-on lire dans le communiqué.

À en croire les autorités maliennes, il s’agit d’une campagne aérienne dans le secteur de Tinzaoutene qui vise à sécuriser les personnes et les biens dans ladite localité et ses environs, contre la coalition de terroristes auteurs d’exactions, d’abus et de trafics illicites. Elles invitent donc la population civile à rester à distance des positions occupées par les groupes terroristes pour prévenir tout dommage collatéral.

Cependant, le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) condamne ces frappes et affirme que les victimes seraient des civils « majoritairement des candidats à l’immigration travaillant dans un site d’exploitation artisanal de l’or à Tinzaoutene, originaires du Niger, du Soudan, du Tchad et d’autres pays de la sous-région ouest-africaine ». Il ajoute que les autorités burkinabè ne doivent pas s’ingérer dans un conflit interne qui pourrait les rendre complices de massacre.

À noter que plusieurs soldats maliens ont perdu la vie dans ces combats contre une « coalition de terroristes ».


Blevert AKAKPO

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