Réunis à Royale Space hôtel à Abomey-Calavi, les membres du réseau des féministes du Bénin ont travaillé à l’élaboration et à l’adoption de la feuille de route sur laquelle ils doivent se baser pour promouvoir davantage les droits des filles et des femmes au Bénin.  C’était au détour d’un atelier de soixante-douze heures qui a pris fin ce mercredi 15 mars 2023.   

« L’atelier que nous sommes en train de clôturer a pour objectif de réfléchir ensemble à une feuille de route, d’élaborer ensemble un agenda commun qui va nous permettre de savoir où on en est, où on va, et comment on va s’y prendre pour y arriver ». C’est en ces termes que Marilyne SOUROU, chargée de communication de l’organisation Jeunes Volontaires pour la Santé (JVS) et membre du réseau des féministes du Bénin a décliné l’objectif autour duquel se sont réunis les membres dudit réseau. À en croire ses propos, le réseau des féministes du Bénin est né « suite à un met-up, qui a été organisé pour clôturer la quinzaine d’activismes contre les violences basées sur le genre en novembre 2020 et soutenues par EngenderHealth et l’ambassade des Pays-Bas au Bénin ». Constitué des organismes de la société civile féministe, d’activistes féministes et de militants féministe, ce réseau est en premier lieu un creuset d’auto support pour les activistes féministes et en second lieu, un espace de réflexion qui permet la mobilisation des ressources, fait du plaidoyer et qui renforce les capacités des féministes au Bénin. Ainsi, après plusieurs mois d’activités, le réseau a pu capitaliser des succès. Malgré cela, précise Maifoux NASSIROU chargé des programmes à EngenderHealth « il était temps de marquer une petite pause pour penser à la structuration du réseau. Pour lui, le réseau des féministes du Bénin est guidé par des principes clés que sont « l’inclusivité, la représentativité, la participation et l’intersectionnalité »

Du contenu de l’atelier et des défis à atteindre

Démarrés depuis le lundi 13 mars 2023, les participants à cet atelier ont défini les axes stratégiques sur lesquelles le réseau des féministes doit se positionner au regard des défis actuels en matière de droits des filles. Il a également été question de dégager des objectifs stratégiques sur lesquels les membres dudit réseau vont s’appuyer pour leurs différents projets d’ici 2028, c’est-à-dire aux termes des cinq prochaines années, ainsi que des « défis qui sont les nôtres aujourd’hui en termes des droits des filles et des femmes », a reprécisé Marilyne SOUROU. Parlant de défi, Miguèle HOUETO facilitatrice conviée pour conduire les travaux de cet atelier du réseau des féministes du Bénin, a rappelé que « le premier défi, c’est déjà de pouvoir vraiment mutualiser les efforts parce que ce sont des organisations, des individus, des activistes indépendants qui travaillent chacun dans divers domaines sur différentes thématiques qui profitent à l’épanouissement des femmes et des filles. Aussi, c’est de pouvoir être dans une forme d’inclusion, ne laisser personne de côté et enfin de pouvoir mettre en place une dynamique qui permet de capitaliser tous les impacts qui auront été créés ». Ce qui, selon elle, pourra être le pilier pour vendre la richesse dont regorge ce creuset. Il est important de rappeler que cet atelier a été aussi l’occasion de définir un mode de gouvernance et de fonctionnement sur lequel les féministes du Bénin vont désormais s’activer.

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