La production cinématographique est un processus complexe qui englobe la création et la réalisation de films, depuis le développement initial de l’idée jusqu’à la diffusion et la distribution. Elle comprend plusieurs étapes clés telles que le développement du scénario, le financement, la pré-production, le tournage, le montage, la post-production et la distribution. Au Bénin, ce secteur en pleine expansion fait face à diverses difficultés, notamment d’ordre financier.
Interrogé par la rédaction de DBMEDIAS, Sprints Gboko, jeune réalisateur béninois ayant à son actif une vingtaine de films, expose les exigences actuelles de la profession. En effet, de nombreux jeunes Béninois travaillent quotidiennement afin que les productions cinématographiques puissent répondre aux normes internationales. Selon Sprints Gboko, réalisateur des films à succès « Kondo notre super héros », AVITIKPAMBA et autres, les moyens d’accompagnement pour une production au Bénin sont pratiquement inexistants. « Les difficultés sont notamment d’ordres financiers, car une production cinématographique, c’est du budget venant de plusieurs investisseurs. Mais le Bénin ne sponsorise pas encore valablement ce secteur donc, sans être producteur, nous portons cette casquette qui limite et rend plus difficile le travail » a-t-il expliqué.
Comme le cinéma est sa passion, le jeune réalisateur est contraint d’investir ses revenus dans la réalisation de belles productions cinématographiques. « C’est simplement un grand sacrifice. Je travaille dur à travers mes enseignements à l’université, mes offres de formations, mes consultations individuelles, etc. J’investis tout ce que je trouve comme gain dans le cinéma par pure passion afin de continuer à offrir de l’actualité au cinéma béninois » a déclaré Sprints Gboko. Selon lui, le Bénin dispose d’acteurs cinématographiques capables de révéler son histoire si une politique adéquate les accompagne. « La jeunesse béninoise est capable, il suffit d’un minimum d’accompagnement » a-t-il souligné. Il ajoute qu’une nouvelle production sera bientôt dévoilée au public. Il s’agit de « Le retour de Tassi », un film qui rend non seulement hommage aux amazones du Bénin, mais qui sensibilise aussi sur la drépanocytose. Pour rappel, Sprints Gboko a été distingué en 2018 comme le « Précurseur des films d’action et d’effets spéciaux au Bénin » par le directeur du CNCIA-Bénin (Centre National du Cinéma et de l’Image Animée-Bénin), lors de la projection du premier épisode du film AVITIKPAMBA.