À quelques mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’opposant Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison, plaide pour une amnistie afin de pouvoir se présenter comme candidat. Après une rencontre tenue le mercredi 11 décembre 2024 avec des responsables de la Commission électorale indépendante (CEI), il s’est confié à la presse.
Bien qu’acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle durant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) reste sous le coup d’une condamnation dans son pays d’origine. Cette situation rend sa candidature aux élections présidentielles impossible. Face à cela, l’ancien ministre sous le régime Gbagbo souhaite tourner définitivement cette page.
« J’ai toujours contesté cette condamnation, que je considère comme une décision politicienne. C’est une injustice à laquelle il faut répondre », a déclaré Charles Blé Goudé. Selon lui, la jeunesse qu’il représente ne devrait pas être privée de ses droits. « Je ne veux pas qu’on prive l’Afrique et la Côte d’Ivoire de son principal atout : sa jeunesse. Je veux représenter ma génération et je souhaite qu’on ne me prive pas de ce droit », a-t-il ajouté.
Blé Goudé appelle le président Alassane Ouattara à adopter une loi d’amnistie permettant d’effacer les condamnations liées à la crise de 2010-2011. Une telle mesure, selon lui, offrirait l’opportunité aux acteurs de cette période, y compris lui-même, de participer pleinement à la vie politique, notamment en se portant candidat à la prochaine élection présidentielle. Pour rappel, le président sortant Alassane Ouattara ne s’est pas encore officiellement prononcé sur sa candidature pour un quatrième mandat, bien qu’il ait été désigné par son parti politique pour briguer un nouveau mandat.
B. AKAKPO