Le décès prématuré d’Aboubakar Sadikou continue de secouer le monde des médias béninois. Samuel Elijah, fondateur de Radio Univers, où Aboubakar a fait ses premiers pas, a exprimé sa douleur et son incompréhension face à cette perte tragique. Dans une publication sur son compte Facebook, Elijah a révélé à quel point la mort de Sadikou l’a ébranlé : « Je refuse de le croire depuis que j’ai reçu la nouvelle. Abou mort ? La mort reste la mort, mais il y a des morts qui vous tétanisent, vous laissent perplexe, vous évanouissent le mental et le moral »
Elijah ne cache pas son trouble face au dessein divin qui a rappelé si tôt son filleul : « Je ne peux pas comprendre le plan de Dieu en te rappelant. Souverain tu es Dieu, nous t’adorons ». Malgré la peine, il rend hommage au jeune homme qu’il a connu et admiré : « Abou, tu as vraiment vécu et marqué ton temps ». Dans son témoignage, Samuel Elijah se souvient des moments passés avec Aboubakar à Radio Univers et à Atlantic FM, où il s’était imposé comme un talent incontestable. « Tu brillais et il fallait que tu partes rayonner ailleurs » se remémore Elijah, évoquant avec émotion l’impact que Sadikou a eu non seulement sur les ondes, mais aussi sur tous ceux qui ont croisé son chemin. Selon lui, Aboubakar était un jeune homme dont l’humilité et le talent détonnaient. « En si peu de temps, tu as fait ce que tu aurais fait toute ta vie. D’ailleurs, tu as fini tôt » déclare Samuel Elijah, laissant transparaître sa douleur de voir partir si tôt un talent aussi prometteur. Leur complicité était telle qu’ils avaient même discuté de l’intégration de Sadikou dans le groupe musical interconfessionnel « Les Psaumes de David » fondé par Samuel. Les souvenirs d’Aboubakar continuent de hanter Samuel Elijah, notamment les blagues d’Abou qui le font encore sourire malgré tout. « Abou, tes blagues hors pair me font rigoler seul la nuit quand je parcours mes amis sur Facebook. Pourquoi tu as fait ça ? » Samuel Elijah conclut son hommage en s’inclinant devant la volonté divine, malgré l’incompréhension et la douleur : « Je m’incline devant la souveraineté de Dieu ». Le départ d’Aboubakar Sadikou laisse un vide immense, mais son souvenir restera gravé dans les cœurs de ceux qui l’ont connu.
Diane ATEKPO