Le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé l’évacuation des ressortissants français et des Européens du Niger. Dans cet élan, un premier décollage a été opéré dans la soirée du mardi 1ᵉʳ août 2023, aux environs de 18h30 heure locale. Malgré toutes les dispositions prises par la France, certains Français refusent de quitter le territoire nigérien. Dans un reportage de RFI, ils estiment que rien d’inquiétant ne s’est produit depuis le renversement du régime Bazoum. « Je n’ai jamais été inquiété. Déjà, depuis la date du coup d’État jusqu’à aujourd’hui, il ne s’est jamais rien passé de spécial. Je n’ai rien remarqué en tout cas, moi de mon côté », déclare un ressortissant français et propriétaire d’un établissement à Niamey. Il ajoute n’avoir aucun problème concernant ses activités. « Mon commerce, depuis dimanche, on est resté ouvert. On a fermé à cause des restrictions de couvre-feu, mais on n’a rien eu de particulier », a-t-il précisé. D’autres estiment que cette évacuation est volontaire et permettra à ceux qui veulent quitter le pays suite à la crise de saisir l’opportunité. « Ce n’est pas une évacuation. Ce sont des volontaires. On a demandé aux gens s’ils veulent rentrer en France, vu la situation. C’est bien parce qu’on ne sait pas trop ce qui va se passer, pour faire les choses de façon logique, pour qu’on puisse être amenés après à évacuer s’il y avait encore des évacuations à faire », a fait savoir à RFI Stéphane Jullien, élu consulaire des Français du Niger et chef d’une entreprise d’import-export. Ce Français installé au Niger depuis 18 ans ne se sent pas menacé et affirme n’avoir pas observé de changement dans son quotidien. « Je suis au travail, je fais les salaires parce qu’il faut payer les gens. Nous, à partir du moment où on nous laisse travailler, où on peut continuer à travailler… Personnellement, je ne pense pas qu’on ait de vrais problèmes. Les problèmes qu’il peut y avoir, ce seraient plutôt des problèmes isolés, des gens qui veulent se venger. Mais ça restera isolé, ça peut arriver, mais ce sera isolé », a-t-il indiqué dans ce reportage. À noter que le Quai d’Orsay souhaiterait finir avec l’évacuation de ses ressortissants dans un délai de 24 heures.