Two man show de Baba Femelle/Appel aux sponsors

Les nouvelles autorités nigériennes n’entendent pas reculer. Toujours prêtes à réagir contre toute attaque militaire, la junte au pouvoir estime que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) risque de mettre fin à son existence si elle s’engage dans cette voie. C’est lors du Forum « Lomé Peace and Security Forum 2023 », qui s’est tenu du vendredi 20 au dimanche 22 octobre 2023 au Togo, que le ministre d’État nigérien chargé de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, a lancé cette mise en garde. « Nous avons dit une chose : attaquer le Niger, c’est la fin de la CEDEAO. C’est inéluctable », a-t-il affirmé. À l’en croire, le Niger a accumulé une décennie d’expérience dans la lutte contre le terrorisme, ce qui ne doit pas être sous-estimé. En cas de recours à l’option militaire par l’organisation sous-régionale, le président déchu risque sa vie. « Nous le disons haut et fort, à une seule condition, si on force, peut-être, c’est son cadavre qu’il faut venir chercher. Si tel est l’objectif, peut-être que l’attaque pourrait se justifier. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas dans quelles conditions on pourrait revenir essayer de replacer le président Bazoum », précise le général Mohamed Toumba. Rétablir Bazoum au pouvoir est pratiquement impossible, selon lui. « La CEDEAO a très vite fait de mobiliser des troupes pour venir attaquer le Niger pour soit disant rétablir le président Bazoum sur son pouvoir. Militairement, ce n’est pas possible, c’est du domaine du fantasme », a-t-il déclaré. Il convient de noter qu’après plus de deux mois depuis le renversement du pouvoir de Bazoum, le Niger est toujours sous le coup de sanctions de la CEDEAO, et une option militaire est toujours envisagée par cette institution pour le retour à l’ordre constitutionnel.


Blevert AKAKPO

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