Un chaos sans précédent a éclaté le mercredi 25 décembre 2024 à la prison centrale de Maputo, située à Matola, près de la capitale du Mozambique, où 1.534 détenus se sont évadés. Cet acte prémédité, lié aux manifestations post-électorales, a également causé la mort de 33 détenus et fait 15 blessés, selon les autorités locales.
L’évasion s’est produite vers 13 heures, heure locale, lorsque des manifestants subversifs, exigeant la libération de certains prisonniers, ont provoqué des troubles à proximité de l’établissement pénitentiaire. Ces actions ont conduit à l’effondrement d’un mur, permettant à des centaines de détenus de s’échapper malgré une confrontation violente avec les gardiens. Parmi les fugitifs figurent 29 terroristes qualifiés de « très dangereux », a indiqué Bernardino Rafael, commandant général de la police mozambicaine. À ce jour, seuls 150 évadés ont été capturés, tandis qu’une augmentation de la criminalité est redoutée dans la capitale Maputo dans les prochaines 48 heures. Cet incident intervient dans un climat de forte tension, alimenté par l’annonce lundi de la victoire contestée de Daniel Chapo, du Front de libération du Mozambique (Frelimo), aux élections du 9 octobre. Les manifestations, marquées par des actes violents, se sont intensifiées depuis la fin d’octobre, après que Chapo a été déclaré vainqueur avec 71 % des voix, face à son principal adversaire Venancio Mondlane, crédité de 20 %. Adriano Nuvunga, directeur du Centre pour la démocratie et les droits de l’homme, a dénoncé cet événement sur X, soulignant les failles du système sécuritaire et judiciaire du pays. « Plus de 2.500 détenus se sont évadés de prisons de haute sécurité. Cet incident choquant soulève des questions urgentes sur l’état de la sécurité publique », a-t-il écrit, appelant à une collaboration entre les autorités, la société civile et les partenaires internationaux. La police continue d’exhorter les fugitifs à se rendre et invite la population à signaler toute information permettant leur localisation.
Diane ATEKPO