Depuis la rupture du Burkina Faso, du Mali et du Niger avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), les efforts s’intensifient pour ramener ces trois États dans le giron régional. Un pas important dans cette démarche diplomatique a été franchi avec la tenue d’une réunion du comité conjoint du Parlement de la Cédéao à Abidjan, l’ancienne capitale de la Côte d’Ivoire.
Benjamin Kalu, président de la Chambre des représentants du Nigeria et président de cette réunion, a exprimé ses inquiétudes quant aux répercussions sécuritaires du retrait de ces trois nations. Selon lui, cette rupture pourrait exacerber les tensions et fragiliser davantage la stabilité de la région. « Nous leur ouvrirons les portes pour qu’ils reviennent au sein de cette famille. Nous avons besoin d’eux », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance d’une approche diplomatique pour résoudre cette crise. La défection du Burkina Faso, du Mali et du Niger en février dernier, qui a conduit à la formation de l’Alliance des États du Sahel (AES), a redéfini les équilibres géopolitiques de la région. Lors de leur premier sommet à Niamey, ces pays ont signé une déclaration commune visant à créer une « Confédération des États du Sahel » et ont élu le président malien Assimi Goita à la tête de cette nouvelle alliance pour un mandat d’un an. Face à cette situation, la Cédéao mise sur des visites diplomatiques imminentes au Burkina Faso, au Mali et au Niger pour tenter de renouer les liens et préserver l’unité régionale. Cette mission s’annonce délicate, mais elle est essentielle pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest, une région déjà éprouvée par des défis sécuritaires majeurs.

Diane ATEKPO

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