La communauté internationale célèbre le 22 mars 2022 la journée mondiale de l’eau. « Eaux souterraines : rendre visible l’invisible». C’est le thème retenu par les Nations unies pour cette édition. En prélude à la célébration de cet évènement, un café médias wash a été organisé à l’intention du Réseau des acteurs des médias pour l’eau et le climat (Ramec-Bénin). A travers différents panels de discussions, plusieurs spécialistes des questions de l’eau et de l’assainissement ont expliqué aux professionnels des médias les différents enjeux liés à l’accès à l’eau au Bénin, ainsi qu’à la gestion et préservation de cette ressource. Un café médias wash qui a été possible grâce au soutien du Projet Eau, assainissement et hygiène des municipalités en Afrique de l’Ouest (Muni-Wash).

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Cadre institutionnel du secteur de l’eau, défis liés à la fourniture et la qualité de l’eau en milieu urbain, sécurité de l’eau, pratiques innovantes en matière de la qualité et de la fourniture d’eau. Voilà entre autres panels de discussions autour desquels les échanges entre professionnels des médias du Ramec-Bénin et spécialistes des questions liées à l’eau et à l’assainissement ont eu lieu. En matière de disponibilité de l’or bleu au Bénin, le panéliste André Zogo, secrétaire exécutif du Partenariat national de l’eau (Pne-Bénin) a évoqué l’existence des eaux souterraines qui sont invisibles, mais d’une importance capitale, d’où le thème de l’édition 2022 de la journée mondiale de l’eau : « Eaux souterraines : rendre visible l’invisible » et les eaux superficielles (lac lagune, rivière). Il ressort de sa communication que les ressources en eau renouvelable au Bénin sont évaluées à 15 milliards de mètres cube avec environ 2 milliards de mètres cube d’eau souterraine. Le communicateur ajoute que l’on réserve préférentiellement pour les usages directement en lien avec la consommation, l’eau de boisson alors que les eaux de surfaces sont plus réservées pour autres usages tels que l’agriculture, le commerce, les transformations, l’industrie.

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« À travers ces usages concurrentiels, on se rend compte qu’on peut, si l’on n’y prend garde, porter atteinte à l’intégrité, à la qualité de l’eau à travers les activités anthropiques. Il est donc important, lorsqu’on utilise les ressources en eau, de veiller à maintenir de façon durable la qualité de cette eau » a-t-il déclaré en évoquant les questions liées à la sécurité de l’eau. À en croire André Zogo, la pollution et les modes d’utilisation non durables de la ressource ne cessent d’entraver sa qualité et de contribuer à la dégradation de l’environnement. Aussi, l’exacerbation des besoins et les pressions croissantes sur la ressource ouvrent la voie à des conflits potentiels. Sans compter que le partage des ressources en eau est parfois inéquitable et que les populations les plus pauvres subissent souvent les plus grands préjudices.

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Le contrôle de qualité des producteurs privés d’eau, un défi à relever

Le processus de l’approvisionnement et de la fourniture de l’eau en milieu urbain a été expliqué de fond en comble à l’occasion du café médias wash. Il s’agit d’une tâche dévolue à la Société Nationale des Eaux du Bénin (Soneb) dont la représentativité sur l’ensemble du territoire est de 69 communes sur les 77.  Le taux d’accès de l’eau de la Soneb en milieu urbain était de 63% en 2020. En effet, d’après les explications, le lotissement est l’une des conditions qui permet à la Soneb de mettre en branle son réseau dans une localité. C’est d’ailleurs ce qui fait que certains quartiers des villes de Cotonou ne disposent pas encore du réseau de la Soneb. À en croire Constant Cossi Adandédjan de l’Agence Nationale de Contrôle de Qualité des produits de santé et de l’eau (Ancq), les normes en termes de qualité de l’eau sont respectées par la Soneb.

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L’Ancq veille à assurer le contrôle de l’eau de consommation fournie par cette structure productrice et distributrice, mais le grand défi à relever réside dans le contrôle des structures privées productrices d’eau conditionnée en sachets ou en bouteille. Les questions réponses entre professionnels des médias et spécialistes des questions liées à l’eau permettent de tirer la conclusion selon laquelle, des efforts devront être encore faits tant au niveau du pouvoir central que celui décentralisé, sans oublier les consommateurs pour l’atteinte de l’Objectif de développement durable, visant à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau.

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